Résumé
Quand faut-il opérer les goitres ?
JL. Wémeau*a (Pr), JL. Peix*b (Pr)
a CHRU Lille, Lille, FRANCE ; b CH Lyon Sud, Lyon, FRANCE
* jean-louis.peix@chu-lyon.fr
En dépit presque partout dans le Monde de la correction de la déficience iodée, persiste une haute prévalence des goitres qui s’observent chez près de 10% de la population féminine, 2 % des hommes. Au fil des années et des décennies, les goitres s’organisent en nodules dont certains (de l’ordre de 15%) sont fonctionnels à risque d’hyperthyroïdie, d’autres correspondent à des cancers (près de 5%). Les goitres peuvent aussi déterminer des signes compressifs invalidants, être responsables de disgrâce esthétique.
La chirurgie permet de régler définitivement le problème en réalisant une thyroïdectomie totale ou quasi-totale, les gestes incomplets exposent à des récidives et des réinterventions. Cependant la morbidité de la thyroïdectomie, essentiellement paralysie récurrentielle et hypocalcémie, doit être prise en compte pour évaluer le bénéfice et le risque de l’intervention et valider une indication opératoire.
Fait-il surveiller ? Faut-il opérer préventivement ou déjà à un stade symptomatique? Y a-t’ il des alternatives thérapeutiques ? L’âge des individus, l’évaluation des situations, la prise en compte du souhait et de la psychologie des patients pèsent sur les indications. Au cours de l’atelier, ces éléments seront discutés à l’occasion de quelques situations cliniques.
L’auteur n’a pas transmis de déclaration de conflit d’intérêt.