Résumé
Traitement médical des macroprolactinomes. Escalade et désescalade posologique.
AC. Paepegaey*a (Mlle), S. Salenavea (Dr), P. Kamenickya (Dr), J. Younga (Pr), P. Chansona (Pr)
a Service d’Endocrinologie et des Maladies de la Reproduction, Hôpitaux Universitaires Paris-Sud (site Bicêtre), Assistance Publique-Hôpitaux de Paris,, Le Kremlin Bicetre, FRANCE
* paepegaeyanc@yahoo.fr
Introduction
On dispose de peu de données sur la dose de cabergoline nécessaire à l’obtention et au maintien d’une prolactinémie (PRL) normale. L’objectif de notre étude a été de définir ces paramètres sur une large série de patients ayant un macroprolactinome.
Patients et méthodes
Nous avons étudié les caractéristiques cliniques, biologiques et d’imagerie au diagnostic ainsi que la réponse au traitement (dose nécessaire à la normalisation de la PRL et dose d’entretien) des patients suivis (en moyenne 11 ans) pour un macroprolactinome, dans le Service d’Endocrinologie et des Maladies de la Reproduction de l’hôpital Bicêtre.
Résultats
Au diagnostic, l’âge médian [min; max] des 279 patients (135F) inclus était de 32,7 [10,6; 83,1] ans, la PRL de 680 [31,7; 38000] ng/ml et le diamètre maximal adénomateux faisait 20 [10; 110] mm. La PRL n’a pu être normalisée chez 54 patients malgré des doses de cabergoline allant jusqu’à 10,5 mg/semaine Les analyses préliminaires montrent que la dose moyenne de cabergoline permettant la normalisation de la PRL était de 1,15 [0,5;3,5] mg/semaine et celle permettant le maintien d’une PRL normale de 0,78 [0,04;3,5] mg/semaine.
Conclusion
La dose de cabergoline qui permet le maintien au long cours d’une PRL normale est bien inférieure à la dose initialement nécessaire. La désescalade des doses de cabergoline une fois la PRL normalisée est donc possible et potentiellement utile si l’on considère que les effets secondaires du médicament dépendent de la dose cumulée.
L’auteur n’a pas transmis de déclaration de conflit d’intérêt.