Résumé
Prise en charge nutritionnelle périnatale des femmes obèses ou en surpoids et risque d’obésité de l’enfant. L’étude randomisée ETOIG.
S. Parata (Dr), V. Negreb (Dr), A. Baptistec (Mme), MT. Tauberd (Dr), P. Valensie (Pr), AM. Bertrandf (Dr), M. Dabbasg (Dr), C. Eliec (Mme), F. Lorenzinid (Dr), E. Cosson*e (Pr)
a AP-HP, Port Royal, Paris, FRANCE ; b REPOP, Hôpital Saint Jacques, Besançon, FRANCE ; c AP-HP, Necker, Paris, FRANCE ; d Hôpital Paul Viguier, Toulouse, FRANCE ; e AP-HP, Jean Verdier, Bondy, FRANCE ; f Hôpital Saint Jacques, Besancon, FRANCE ; g REPOP, AP-HP Necker, Paris, FRANCE
* emmanuel.cosson@aphp.fr
Objectif :
Evaluer une prise en charge nutritionnelle par éducation thérapeutique de femmes enceintes sur le risque d’obésité de l’enfant.
Patientes et méthodes :
275 femmes enceintes d’IMC >25 (32,5±5,4 kg/m2) ont été incluses avant 22 SA et randomisées en un groupe contrôle (n=136 : suivi habituel avec au moins une consultation diététique) et un groupe interventionnel (n=132 : éducation thérapeutique nutritionnelle avec 6 séances collectives ou individuelles, sans objectif pondéral). Le critère d’évaluation principal était la croissance pondérale infantile accélérée (>0,67 DS) à l’âge de 2 ans, facteur de risque d’obésité infantile.
Résultats :
Les événements pendant la grossesse ne différaient pas entre les 2 groupes, dont incidence du diabète gestationnel, gain de poids maternel et poids de naissance. Le taux de croissance pondérale infantile accéléré à 2 ans était semblable dans les 2 groupes : en ITT (59,1 vs 60,3%, p=0,84), en données disponibles (DD n=206), en per-protocole (PP n=177). A 2 ans, le surpoids avait plus souvent disparu dans le groupe interventionnel pour la mère (DD, n=149 : 87,1 vs 96,2%, p=0,04) et était moins fréquent chez l’enfant (DD, n=204 : 0 vs 6,8%, p=0,014 ; PP, n=176 : 0 vs 6,4%, p=0,03).
Discussion :
Une intervention par éducation thérapeutique nutritionnelle chez des femmes enceintes en surpoids n’a pas d’impact sur la croissance pondérale accélérée de l’enfant à 2 ans mais semble limiter le nombre de mères et d’enfants en surpoids à 2 ans.
L’auteur n’a pas transmis de déclaration de conflit d’intérêt.