Résumé
Profil évolutif des cancers thyroïdiens différenciés de souche folliculaire à faible risque de récidive
A. Moumen*a (Dr), A. Meftaha (Dr), Y. Errahalia (Dr), H. Eljadia (Dr), S. Chakdoufia (Dr), AA. Guerbouba (Dr), J. Issouania (Dr), S. Elmoussaouia (Dr), G. Belmejdouba (Pr)
a Service d'endocrinologie et de diabétologie, Hôpital Militaire d'Instruction Mohammed V, Rabat, MAROC
* moumen2105@gmail.com
Introduction
La prise en charge des cancers thyroïdiens différenciés à faible risque n’est pas consensuelle. La décision thérapeutique se fait le plus souvent en réunion concertation pluridisciplinaire à la lumière des facteurs pronostiques associés. L’objectif de notre étude est de décrire la prise en charge thérapeutique et le profil évolutif de ces patients.
Matériel et méthodes
Etude rétrospective menée au service d’endocrinologie et de diabétologie incluant les patients suivis pour cancers thyroïdiens différenciés entre janvier 2008 et décembre 2014 classés à faible risque de récidive selon le consensus de la société française d’endocrinologie de 2007. On a décrit les caractéristiques cliniques, le traitement et le profil évolutif de ces patients.
Résultats
29 patients ont été inclus. La prévalence des cancers différenciés à faible risque est de 36,5%. L’âge moyen de nos patients est de 46,3 ± 10,2 ans avec une prédominance féminine (78,6%). Le carcinome papillaire est le type histologique le plus fréquent (89,6%). Une irathérapie est réalisé chez 92,9%. 51,9% de nos patients sont sous traitement freinateur avec objectif de la TSHµs < 0,1 UI/l. 72% de nos patients sont en rémission. La taille tumorale est associée de façon significative à la rémission (p = 0.038).
Discussion
Les nouvelles recommandations américaines tendent vers une désescalade thérapeutique pour cancers différenciés de la thyroïde à faible risque de récidive. Notre attitude thérapeutique est plutôt intensive en raison de la labilité des recommandations internationales et l’éventualité de métastases tardives qui nous amènent à rester prudents en tant que cliniciens.
L’auteur n’a pas transmis de déclaration de conflit d’intérêt.