Résumé

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Métastase surrénalienne d'un carcinome à cellules claires du rein : diagnostic différentiel du phéochromocytome

MA. Beaudoin*^a (Mlle), A. Bounaga^a (Mlle), Y. Braik Djellas^a (Mme), P. Gilet^a (Mme), N. Kattan^a (M.), A. Mohn^b (Dr), L. Meillet^a (Dr), F. Schillo^a (Dr), S. Borot^a (Dr)

^a CHU Besançon, service d'endocrinologie, Besançon, FRANCE ; ^b CH Vesoul, service d'endocrinologie, Vesoul, FRANCE

* m.a.b@voila.fr

Introduction : Le diagnostic étiologique des incidentalomes surrénaliens est parfois difficile. En général, les dosages hormonaux couplés à l’imagerie permettent d’orienter le diagnostic. Mais dans les cas douteux, seule l’anatomopathologie peut apporter la réponse.

Observation : Patient de 45 ans, découverte d’un petit incidentalome surrénalien gauche de 9x11x11 mm, densité spontanée à 42 UH, sur un scanner réalisé devant une hématurie. Patient hypertendu sans signes cliniques d’hypercorticisme, ni triade de Ménard. Chromogranine A, dérivée méthoxylés sanguins normaux, mais normétadrénaline urinaire élevée (2xN). Aspect d’hypersignal T2 et évolutivité à 4 mois (12x17x15mm). Pas de fixation du corps entier au PET TDM, au TEP à la F-DOPA, ni à la scintigraphie au MIBG. Le patient a bénéficié d’une surrénalectomie gauche devant l’évolutivité du nodule, l’élévation des normétadrénalines, l’aspect à l’IRM et au scanner. L’anatomopathologie montre une métastase d’un carcinome à cellules claires. Le patient avait dans le même temps bénéficié de l’exérèse d’une lésion cutanée du cuir chevelu à but esthétique. Il s’agissait finalement d’une métastase sous cutanée d’un carcinome à cellules claires. Le carcinome rénal n’avait pas été diagnostiqué sur les examens d’imagerie mais confirmé par l’anatomopathologie de la néphrectomie droite dont le patient a ensuite bénéficié.

Discussion : Les métastases surrénaliennes n’ont pas d’aspect spécifique en imagerie et peuvent parfois mimer un phéochromocytome. Le carcinome rénal ne fixe au PET-TDM que dans 50% des cas. Devant un incidentalome surrénalien sans critères formels de bénignité, il faut rester vigilant (surveillance étroite de l’évolutivité) et ne pas hésiter à discuter la chirurgie.

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