Résumé
La prise de poids sous traitement conventionnel de l’insuffisance antéhypophysaire en dehors de la substitution du déficit somatotrope
A. Lahlou*a (Dr), F. Aziouaza (Dr), N. Boufaidaa (Dr), H. El Ouahabia (Pr), F. Ajdia (Pr)
a Centre hospitalier universitaire Hassan II, Fès, MAROC
* lahlouasmae1985@gmail.com
Objectif
Le but de notre travail est d’évaluer la prise de poids sous traitement conventionnel (TC) de l’insuffisance antéhypophysaire (IAH) et de rechercher une corrélation avec la durée de traitement.
Patients et méthodes
Il s’agit d’une étude rétrospective ayant concerné 58 patients sous traitement conventionnel de l’insuffisance antéhypophysaire et qui ne sont pas traitées pour le déficit somatotrope.
Résultats
Un surpoids ou une obésité ont été retrouvés dans 41,3% des cas avec un IMC en moyenne de 30,5kg/m2. La majorité des patients avait une obésité androïde avec un tour de taille élevé (81,8% des cas). Une hypo-HDLémie était observée dans 84% des cas, une hyper-triglycéridémie dans 58% des cas, une HTA dans 23,8% des cas, un diabète de type 2 dans 19% des cas. Une prise de poids sous traitement substitutif de l’IAH, était notée dans 81,8% des cas, qui sont bien substituées sur le plan thyréotrope et corticotrope et ne sont pas traitées pour le déficit somatotrope, et était en moyenne de 6,4kg augmentant avec l’augmentation de la durée de traitement. Par ailleurs, 37,5% des patients présentant une prise de poids, ont été substitués pour une insuffisance gonadotrope.
Discussion
L’insuffisance antéhypophysaire traitée de façon conventionnelle expose à des complications métaboliques et cardiovasculaires augmentant la morbi-mortalité de façon significative.
L’auteur n’a pas transmis de déclaration de conflit d’intérêt.