Résumé
Profil clinico-biologique chez les femmes diabétiques de type 2 sous fortes doses d’insuline et facteurs prédictifs d’insulinorésistance
C. Danguir*a (Mlle), F. Chakera (Dr), W. Griraa (Mlle), D. Ben Salaha (Mme), M. Yazidia (Dr), M. Chihaouia (Dr), H. Slimanea (Pr)
a Hôpital La Rabta, Tunis, TUNISIE
* cyrina2505@hotmail.com
Introduction :
L’insulinorésistance est une anomalie métabolique fréquente associée principalement à l’obésité androïde. L’objectif de cette étude était de rechercher les différents paramètres cliniques et biologiques prédictifs d’insulinorésistance chez des femmes diabétiques de type 2 sous forte dose d’insuline.
Patients et méthodes :
Il s’agit d’une étude cas-témoins incluant 33 patientes diabétiques de type 2 sous une dose d’insuline ≥1UI/kg/j et 33 patientes témoins diabétiques de type 2 sous insuline, appariées pour l’âge et la durée de diabète. Nous avons comparé entre les deux groupes , les antécédents d’hepatopathie chronique, la fréquence d’HTA, le niveau d’activité physique, le type de traitement et observance, les paramètres anthropométriques, les stigmates d’hyperandrogénie (hirsutisme, spanioménorrhée), l’enquête alimentaire, la TSH et les marqueurs d’inflammation.
Résultats :
La dose moyenne en insuline chez les malades et les témoins étaient respectivement de 1,25UI/kg/j et 0,59UI/kg/j. Les antécédents de spanioménorrhée, dyslipidémie, d’HTA, d’hypothyroïdie et d’hepathopathie chronique étaient plus fréquents et l’hirsutisme 2 fois plus fréquent (12,1% VS 6,1%) par rapport aux témoins sans différence significative. Le taux de sédentarité était plus élevé chez les malades (P=0,09). L’observance du traitement, l’apport calorique total, la ration glucidique, le BMI et le tour de taille étaient comparables entre les 2 groupes. La gamma glutamyl transférase (GGT) était significativement plus élevée (p=0,04) ainsi que la CRP (p=0,04).
Discussion :
Indépendamment du syndrome métabolique, d’autres facteurs, sur lesquels il faut agir, sont impliqués dans la résistance à l’insuline chez les femmes diabétiques de type 2 nécessitant parfois de fortes doses d’insuline.
L’auteur n’a pas transmis de déclaration de conflit d’intérêt.