Résumé
Macroadénome somatotrope silencieux
H. Kmiha El Hadj*a (Dr), H. Topolinskia (Dr), L. Vanhovea (Dr), C. Gillotb (Dr), F. Defrancea (Dr), C. Lemairea (Dr)
a CENTRE HOSPITALIER DE BETHUNE, Bethune, FRANCE ; b CENTRE HSOPITALIER DE BETHUNE, Bethune, FRANCE
* houdakb@yahoo.fr
Les adénomes somatotropes silencieux correspondent à une entité rare. Leur diagnostic se base sur un dépistage par le dosage systématique de GH/HGPO et le l’IGF1, ou l’étude immunohistochimique.
Nous rapportons le cas d’une patiente âgée de 41 ans, avec découverte fortuite d’un macroadénome hypophysaire de 12 mm en raison de céphalées chroniques sans troubles visuels, aucun signe clinique d’acromégalie. En préopératoire, il a été diagnostiqué une hyperprolactinémie de déconnexion, un freinage partiel du cortisol (freinage faible), absence de freinage de la GH/HGPO et une IgF1 normale. L’étude immunohistochimique a confirmé le caractère immuno-réactif vis à vis de la GH. Absence de mutation du gène AIP. En postopératoire, on note l’absence de reliquat tumoral, un freinage satisfaisant de la GH/HGPO, un diabète insipide postopératoire transitoire. Le bilan de retentissement de cette sécrétion occulte de la GH n’a montré qu’une dystrophie thyroïdienne.
La fréquence de ces adénomes somatotropes silencieux est mal précisée à ce jour. La réalisation systématique de l’immunohistochimie et de la GH/HGPO associée à l’IgF1 en préopératoire, permet d’identifier cette entité et d’organiser un suivi adapté.
L’auteur n’a pas transmis de déclaration de conflit d’intérêt.