Résumé
Particularités de la présentation clinique des adénomes à prolactine chez l’homme
N. Sahli*a (Dr), I. Rojbia (Dr), I. Mokaddema (Dr), R. Gharbia (Dr), F. Chakera (Dr), F. Kanouna (Pr), H. Slimanea (Pr)
a CHU La Rabta, Tunis, TUNISIE
* nora_nrs@hotmail.fr
Introduction : Le prolactinome principale étiologie des hyperprolactinémies et l’adénome hypophysaire le plus fréquent; sa rareté chez l’homme rend intéressant l’étude des particularités cliniques afin d’établir des recommandations thérapeutiques et de suivi adaptées.
Patients et méthodes : Etude rétrospective sur 26 hommes ayant été traités pour des prolactinomes, colligés dans notre service sur 22 ans.
Résultats : L’âge moyen de nos patients lors du diagnostic était de 38ans avec un délai diagnostic moyen de 4ans. Le motif principal de consultation était le syndrome tumoral hypophysaire, expliquant le fait que 20 patients étaient adressés par un neurologue ou un neurochirurgien. Dans 15% des cas il s’agissait d’un incidentalome. Alors que les troubles sexuels représentaient seulement le un dixième des motifs de consultations ils étaient présents dans 80,8% des cas à l’interrogatoire (dysfonction érectile= 80% et baisse de la libido=50% ). Une gynécomastie essentiellement bilatérale, un hypogonadisme clinique et une galactorrhée ont été retrouvés respectivement chez huit, cinq et trois patients .
Conclusion : Le diagnostic de prolactinome masculin était fait à tous les âges et en moyenne au-delà de 38ans contrairement aux femmes, le syndrome tumoral hypophysaire fréquent est expliqué par la prédominance des macroadénomes qui pourrait être en rapport avec un potentiel de prolifération tumorale plus important. Contrairement aux résultats de la littérature, dans notre série les troubles sexuels étaient fréquemment présents mais non réclamés et la baisse de la libido était mois fréquente mais sous estimée; ceci est expliqué par les tabous attribués à ce sujet dans notre société
L’auteur n’a pas transmis de déclaration de conflit d’intérêt.