Résumé
Carcinome utérin : une complication méconnue de l’acromégalie
MEA. Amani*a (Dr), F. Mohammedib (Dr)
a EHU 1er Novembre 1954, Oran, ALGÉRIE ; b CHU Dr BENZERDJEB, Oran, ALGÉRIE
* medamine11@gmail.com
Introduction
L’acromégalie est grave de par ses complications. De nombreuses études ont mis l’accent sur la prévalence élevée des pathologies néoplasiques chez les patients acromégales en hypersomatotropisme (GH et/ou IGF1).
Observation
Nous rapportons le cas d’une femme, âgée de 78 ans, suivie pour une acromégalie en rapport avec un adénome hypophysaire diagnostiqué 14 ans auparavant. L’acromégalie est évolutive après chirurgie et radiothérapie mais contrôlée par les analogues retards de la somatostatine.
Par ailleurs, la maladie est compliquée d’une hypertension artérielle et de polypes coliques. Devant des métrorragies, un bilan gynécologique est demandé. L’examen initial était sans particularités et les explorations ont conclu à un fibrome utérin. Elle a bénéficié d’une hystérectomie totale avec annexectomie bilatérale. L’étude anatomopathologique définitive a conclu à un carcinosarcome utérin infiltrant moins du tiers du myomètre, mitoses importantes avec une composante sarcomateuse bien présente. Elle n’a pas eu de curage ganglionnaire. Le bilan d’extension (avec le scanner thoracique) était normal. La patiente a bénéficié d’un traitement par radiothérapie externe suivi d’une curiethérapie sans chimiothérapie.
Discussion
Bien qu’il n y ait pas de relation de cause à effet entre l’acromégalie et les pathologies néoplasiques, il est bien établi que l’hypersomatotropisme évolutif est associé à un risque plus élevé de néoplasies qui sont par ailleurs plus agressives.
L’auteur n’a pas transmis de déclaration de conflit d’intérêt.