Résumé
Evolution de l’insuffisance antéhypophysaire traitée aprés 15 ans de diagnostic
N. Lassoued*a (Mlle), N. Rekika (Pr), D. Ghorbela (Mlle), F. Hadj Kacema (Dr), M. Abida (Pr)
a service d'endocrinologie de sfax, Sfax, TUNISIE
* najwalassoued@yahoo.fr
Introduction
L’insuffisance antéhypophysaire (IAH) est une pathologie fréquente. L’évaluation à long terme est nécessaire pour définir une stratégie de suivi et de prise en charge adéquate pour ces patients. Le but de notre étude est de décrire les caractéristiques cliniques et hormonales des patients ayant une IAH et de dégager les complications apparues après 15 ans d’évolution.
Méthodes et matériels
Etude rétrospective de 27 cas d’IAH traités, colligés au service d’endocrinologie de Sfax.
Résultats
L’âge moyen des patients était de 25.71 ans avec un sex-ratio de 1/2. Les étiologies de l’IAH étaient un adénome hypophysaire (18.51%), un crâniopharyngiome (7.4%), une radiothérapie (7.4%), un syndrome de Sheehan (33.33%) et idiopathique (33.33%). L’IAH était dissociée dans 100% des cas. Au bout de 15 ans, 7.4% des patients développaient secondairement une insuffisance gonadotrope, 22.22% une insuffisance thyréotrope et 7.4% une insuffisance corticotrope. Cliniquement on objectivait une augmentation significative de l’indice de masse corporelle (p=0.024). On constatait l’apparition d’un surpoids dans 14,81% des cas, une obésité dans 14.81% des cas, une hypertension artérielle dans 3.7% des cas, un diabète dans 3.7% des cas et une dyslipidémie dans 7.4% des cas. Aucun patient n’a présenté un accident cardiovasculaire ni une ostéoporose. Tous les patients avaient une infertilité malgré un traitement hormonal substitutif bien conduit.
Conclusion
Au vu des différents tableaux de l’IAH et de l’évolution chronologique des déficits, une surveillance au long cours s’impose afin d’améliorer la qualité de vie de ces patients et de prévenir des éventuelles complications cardiovasculaires et métaboliques.
L’auteur n’a pas transmis de déclaration de conflit d’intérêt.