Résumé
L’atteinte neuroendocrine au cours de la sarcoïdose
A. Tliba*a (Dr), N. Boussettaa (Dr), K. Ben Abdelghanib (Dr), A. Khedherb (Dr), S. Othmania (Dr)
a Hôpital militaire de Tunis, Tunis, TUNISIE ; b Hôpital Charles NIcoles, Tunis, TUNISIE
* amiratliba@yahoo.fr
Introduction
Les manifestations neuro-endocriniennes au cours de la sarcoïdose sont classiques et d’installation insidieuse. Elles sont secondaires à une infiltration de l’hypothalamus ou de l’hypophyse dont les expressions les plus fréquentes sont le diabète insipide et l’hyperprolactinémie associés à un hypogonadisme.
Résultats
L’atteinte neuroendocrine était notée dans 2 cas
Cas 1: Il s’agissait d’une patiente âgée de 26 ans qui se plaignait d’une aménorrhée secondaire et un syndrome polyuropolydipsique. Le bilan hormonal montrait une hyperprolactinémie associée à une baisse de la FSH, LH et de l’œstradiol. L’exploration des autres axes était normale. L’IRM cérébrale révélait un épaississement de 5 mm de la tige pituitaire avec une disparition de l’hypersignal spontané de la post hypophyse.
Cas 2 : Il s’agissait d’une patiente âgée de 38 ans qui avait une stérilité primaire explorée avant la découverte de la sarcoïdose. L’examen neurologique ainsi que le bilan hormonal (FSH, LH, oestradiol) étaient normaux. La ponction lombaire (PL) trouvait une pléiocytose et l’IRM cérébrale avait montré un épaississement nodulaire de 10 mm de la tige pituitaire avec un épaississement linéaire prenant le contraste des leptoméninges.
Conclusion
Le diagnostic de la neurosarcoïdose repose sur l’IRM cérébrale qui montre une hypertrophie hypothalamique, un épaississement de la tige pituitaire et une perte de l’hypersignal physiologique de la posthypophyse. Morphologiquement, cette localisation répond bien au traitement corticoïde mais laisse souvent un déficit endocrinien qui justifie un traitement substitutif au long cours.
L’auteur n’a pas transmis de déclaration de conflit d’intérêt.