Résumé
Retentissement osseux au cours des aménorrhées primaires
W. Grira*a (Dr), F. Chakera (Dr), C. Danguira (Dr), M. Chihaouia (Pr), M. Yazidia (Dr), H. Slimanea (Pr)
a Service endocrinologie la Rabta, Tunis, TUNISIE
* grirawafa@live.fr
INTRODUCTION
La carence ostrogénique est associée à une augmentation de la résorption osseuse dont la gravité dépend de l’intensité et de la durée de l’hypogonadisme. L’objectif de notre étude est d’évaluer le retentissement osseux au cours des aménorrhées primaires.
PATIENTS ET METHODES
Étude rétrospective sur 10 ans (entre 2004 et 2014) ayant inclus les patientes ayant consulté pour aménorrhée primaire (AP). Nous avons relevé chez ces patientes les caractéristiques générales, l’étiologie de l’aménorrhée, les antécédents de fractures osseuses et le profil ostéodensitométrique.
RESULTATS
33 patientes ont été incluses dans l’étude 2 cas de syndrome de Rokitanski ont été exclus. L‘âge moyen lors du diagnostic de l’AP était de 22,9±9,7ans (13-60) soit un retard diagnostique moyen de 6,9 ans. Deux tiers étaient âgées de moins de 20 ans. Il s'agissait d’un hypogonadisme hypergonadotrope dans 16 cas (48,8%). Un seul cas de fracture du coude a été noté dans les antécédents d’une patiente âgée de 60ans. Onze patientes (33%) ont bénéficié d’une ostéodensitométrie qui a montré une ostéoporose chez 5 patientes, une ostéopénie chez 4 patientes et un profil normal chez 2 patientes. Le suivi moyen était de 3,8 ans ± 3,7 (0-16). Aucun cas de fracture n’a été noté au cours de suivi. Deux patientes ayant initialement une ostéopénie ont développé une ostéoporose après 5 ans.
CONCLUSION
Les causes d’ostéoporose chez la femme jeune sont dominées par l’hypogonadisme. La prise en charge des aménorrhées primaires secondaires à un hypogonadisme doit englober la recherche et le traitement des complications osseuses.
L’auteur n’a pas transmis de déclaration de conflit d’intérêt.