Résumé

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Eruptions psoriasiformes après mise sous metformine : un effet secondaire « non classique » d’une molécule « classique »

H. El Jadi*^a (Dr), AA. Guerboub^a (Dr), A. Meftah^a (Dr), A. Moumen^a (Dr), J. Issouani^a (Dr), Y. Errahali^a (Dr), S. Chakdoufi^a (Dr), S. Elmoussaoui^a (Dr), G. Belmejdoub^a (Pr)

^a Service d'Endocrinologie, Hôpital militaire mohamed V, Rabat, MAROC

* dr.eljadi@gmail.com

Introduction:

La peau représente un site commun des effets indésirables aux différentes classes médicamenteuses. Mais, peu de données sont déclarées concernant l’apparition des éruptions cutanées lors de l’utilisation des médicaments antidiabétiques. Les effets cutanés de la metformine sont exceptionnels.

Observation :

Patient de 61 ans, sans antécédents particuliers, a développé cinq mois après la mise sous chlorhydrate de metformine une éruption psoriasiforme généralisée sous forme de multiples macules et papules érythémateuses, squameuses, confluentes et de tailles différentes au niveau du visage, du tronc, des avant bras, des mains, du dos, des cuisses et des jambes . Les données cliniques et biologiques ont exclu la présence de maladies systémiques. Les lésions cutanées ont disparu 4 mois après l’arrêt de la metformine mais la reprise de ce médicament fait réapparaitre la même symptomatologie

Discussion et conclusion:

La metformine est connue par ses effets secondaires surtout gastro-intestinaux, elle donne très rarement des effets cutanés et exceptionnellement des éruptions psoriasiformes. La littérature rapporte que les médicaments hypoglycémiants oraux provoquent plutôt une éruption lichénoïde et un érythème polymorphe. La pathogénie des éruptions psoriasiformes ou l'exacerbation d’un psoriasis préexistant liées à la metformine reste mal élucidée. L’hypersensibilité retardée, la transformation des lymphocytes et la diminution de l’adénosine monophosphate (AMPc) au niveau de l’épiderme ont été proposées comme causes de ces réactions médicamenteuses inhabituelles.

Notre observation souligne la nécessité de considérer les effets indésirables comme un diagnostic différentiel afin de réduire les erreurs médicales et les bilans inutilement couteux.

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