Le contenu hépatique en graisse n'est pas associée au développement d'une atteinte rénale chez les patients diabétiques type 1
S. Tatulashvili*a (Mlle), R. Loffroyb (Pr), B. Bouilleta (Dr), C. Fourmonta (Dr), A. Nguyena (Dr), B. Vergesa (Pr), JM. Petita (Pr)
a Service d'endocrinologie, CHU, Dijon, FRANCE ; b Service de Radiologie, CHU, Dijon, FRANCE
* sophie_tat@yahoo.com
Objectif
Il a été suggéré que la stéatose hépatique était plus fréquente chez les patients diabétiques de type 1 (DT1) (plus de 50% des patients) et qu’elle était associée à une augmentation du risque de néphropathie. Ces résultats surprenants nous ont amené à réévaluer les liens entre contenu hépatique en graisse (CHG) et atteinte rénale chez les patients DT1.
Patients et Méthodes : 95 patients DT1 ont bénéficié d’une mesure du CHG par spectroscopie-IRM. Une stéatose était définie par un CHG> 5.5%. Les patients ont été divisés en deux groupes en fonction de la médiane du CHG. La fonction rénale à été évalué selon la modification annuelle du DFGe, (MDRD). La médiane de suivi était de 4 ans.
Résultats : l’âge moyen à l’inclusion était de 41 ans. Seulement 4 patients (4.2%) avaient une stéatose. Les patients avec un CHG > à la médiane étaient plus âgé, avaient un IMC et des triglycérides significativement plus élevés. Par contre, le DFG n’était pas significativement différent entre deux groupes à l’inclusion et à la fin de l’étude. De même le déclin annuel du DFG n’était pas différent entre deux les 2 groupes.
Discussion : la stéatose est peu fréquente chez les patients DT1. Un CHG plus élevé n’est pas associé à une augmentation d’incidence de maladie rénale chronique chez les patients DT1. L’identification de la stéatose ou la mesure du CHG chez les patients DT1 ne semble pas avoir d’utilité pour détecter les patients à risque de maladie rénale chronique.
L’auteur n’a pas transmis de déclaration de conflit d’intérêt.