Déficit en GH : Quelles étiologies ?
Y. Hasni*a (Dr), E. Dendanaa (Dr), H. El Fekiha (Dr), S. Gharnateia (Dr), M. Kacema (Pr), M. Chadlia (Pr), A. Maaroufia (Pr), K. Acha (Pr)
a Service Endocrinologie CHU Farhat Hached, Sousse, TUNISIE
* y.hasni@gmail.com
Introduction :
Le déficit en GH est en rapport avec des situations multiples dont la présentation clinique peut être très variable. Le but de cette étude est de descrire les différentes étiologies de ce déficit chez des enfants ayant un retard saturopondéral.
Matériel et méthodes :
Il s’agit d’une étude rétrospective de type descriptif, portant sur les dossiers des patients consultant pour retard de croissance en rapport avec un déficit en GH et suivis depuis janvier 2000 jusqu’à décembre 2015.
Résultats :
Il s'agit de 103 patients dont 38,8% étaient des filles et 61,2% des garçons. L’âge moyen au moment du diagnostic était de 12,27 (±4,09). La taille moyenne était de 128 cm (± 15,8) ce qui correspondait en déviation standard à une moyenne de -3,09 DS (± 1,01). L’étiologie la plus fréquente était le déficit en GH idiopathique avec une fréquence de 69,8%. Les autres étiologies étaient représentées par : le syndrome d’interruption de la tige pituitaire (n= 12), les causes tumorales (n=8), la radiothérapie (n=5) et le syndrome de Turner (n=4). L’origine idiopathique était plus fréquente chez les patients de sexe masculin (p=0,01). La taille moyenne au moment du diagnostic était plus importante au cours du déficit idiopathique par rapport à toute les autres étiologies toutes causes confondues (p= 0,01).
Discussion :
La prévalence du déficit en GH est de 1/4000 à 1/30 000 selon les études. Les formes idiopathiques et secondaires sont les plus fréquentes. Les formes génétiques sont rares et peuvent être sporadiques.
L’auteur n’a pas transmis de déclaration de conflit d’intérêt.