Désordres métaboliques et endocriniens associés aux hémopathies malignes : Etude d’une série de 56 cas
G. Zoulati*a (Dr), R. Maïgaa (Dr), N. Oubelkacemb (Dr), S. Benmiloudc (Pr), S. Rabhib (Pr), M. Hidac (Pr), M. Amrani Hassania (Pr)
a Laboratoire centrale d'analyses médicales, CHU Hassan II de Fès, Maroc, Fès, MAROC ; b Service de médecine interne, CHU Hassan II de Fès, Maroc, Fès, MAROC ; c Service d'oncologie pédiatrique, CHU Hassan II de Fès, Maroc, Fès, MAROC
* ghizlane250@gmail.com
Introduction :
Les désordres métaboliques et endocriniens (DME) sont fréquemment observés chez les patients ayant des hémopathies malignes (HM), principalement en rapport avec l’augmentation de la prolifération cellulaire néoplasique, le traitement par la chimiothérapie et les corticoïdes, le syndrome paranéoplasiques et le terrain débilité sous-jacent. Nous avons mené une étude pour déterminer la prévalence de ces troubles à travers une série de 56 patients.
Matériels et méthodes :
Etude descriptive rétrospective étalée sur 6 mois, portant sur une série de 56 patients suivis pour HM aux services d’oncologie pédiatrique et de médecine interne du CHU Hassan II Fès.
Résultats :
Il s’agissait de 18 enfants et 38 sujets adultes d’âge moyen de 28,33 ans (6mois-75ans) avec un sex ratio de 1,6 en faveur du sexe masculin. Les HM se répartissaient comme suit: 20 leucémies aigues dont 13 étaient de type myéloïdes et 7 lymphoïdes, 20 myélomes multiples, 8 leucémies myéloïdes chroniques et 8 autres. Les principaux DME étaient comme suit : perturbation des bilans inflammatoire et martial chez tous les patients suivis des dysprotidémies (62,5%) et des désordres électrolytiques avec 28,5% d’hyponatrémie, 26,7% de dyskaliémie, 14,2% d’hypocalcémie, 12,5% d’hyperphosphatémie et 10,7% d’hyperuricémie réalisant un syndrome de lyse tumorale chez 3 patients. 9% des patients avaient présenté une insuffisance rénale. Par ailleurs, l’hypothyroïdie, les dyslipidémies et le diabète de type 2 avaient été notées respectivement dans 10,7%, 9% et 3,5% des cas.
Conclusion :
La gravité et la forte prévalence des DME dans les HM imposent un dépistage et un traitement précoces et efficaces.
L’auteur n’a pas transmis de déclaration de conflit d’intérêt.