Diabète de type 1 chez l’adulte de plus de 30 ans à propos de 132 cas.
MT. Ach*a (Dr), A. Maaroufia (Dr), M. Kacema (Dr), M. Chaieba (Pr), K. Acha (Pr)
a Service d’Endocrinologie Diabétologie - Hôpital Farhat Hached de Sousse, Sousse, TUNISIE
* ach.taieb@gmail.com
Le diabète de type 1 est l’apanage du sujet jeune. Il reste néanmoins possible de le diagnostiquer à un âge avancé, revêtant des aspects cliniques et biologiques différents.
Il s’agit d’une étude rétrospective de patients consultant pour un diabète sucré installé à un âge supérieur à 30 ans, avec positivité des anticorps anti-pancréatiques (antiGAD et/ou anti IA-2).
Notre série porte sur 132 patients: 68 hommes et 64 femmes, âgés entre 30 et 69 ans.
On note une hérédité diabétique chez 83 patients (62%), une hérédité vasculaire précoce chez 18 patients (13,6%) et une hérédité auto-immune chez 49 patients (37%).
La présentation clinique était cétosique dans 77% des cas, avec un déclin de la cellule béta s’étalant entre 1 semaine et 30 mois, précédé d’un traitement oral dans 23% des cas.
La glycémie à l’admission moyenne = 15,27mmol/L et une HbA1C moyenne = 11,38 %.
Les complications dégénératives initiales ont été retrouvées chez 43 patients (35%).
On note une obésité chez 44 patients et une HTA chez 14 patients.
Une maladie auto-immune est notée chez 32 patients (26%) : la thyroïdite de Hashimoto chez 12 patients (37 %), maladie de Basedow chez 7 patients (21%), 4 cas de Vitiligo, 4 cas de LED, 2 cas de maladie cœliaque, 2 cas de maladie de Biermer et 1 cas de maladie d’Addison.
Conclusion : le diabète de type 1 revêt des aspects particuliers chez l’adulte : caractère progressif avec possibilité de complications dégénératives, une résistance à l’insuline suggérant un mécanisme spécifique de l’auto-immunité.
L’auteur n’a pas transmis de déclaration de conflit d’intérêt.