Dysgerminome intra cérébral révélé par amenorrhée secondaire : à propos d' un cas clinique avec revue de la littérature
F. Bennani Smires*a (Dr), MR. Khmamoucheb (Dr), C. Elmhadib (Dr), M. Ichoub (Pr)
a Hopital militaire d' instruction Mohamed V RABAT, Casablanca, MAROC ; b Hopital militaire d' instruction Mohamed V RABAT, Rabat, MAROC
* drfahdbennani@gmail.com
Introduction Les tumeurs germinales du SNC sont des tumeurs extrêmement rares, essentiellement représentées par les dysgerminomes. Leurs modes de révélation sont multiples et variés. Le traitement repose sur la radiothérapie, cependant l’apport de la chimiothérapie permet une optimisation de la stratégie thérapeutique globale. Dans ce travail, nous rapportons le cas d’une jeune patiente porteuse d’un dysgerminone de la région supra-sellaire révélée par une aménorrhée secondaire
Cas clinique :Il s’agit d’une patiente âgée de 22 ans, ayant consulté pour une aménorrhée secondaire négligée pendant 3 ans, associée à un syndrome polyuro-polydypsique dans un contexte de conservation de l’état général. Le bilan hormonal initial avait révélé une insuffisance antéhypophysaire. L’IRM cérébrale était en faveur d’une tumeur supra-sellaire comblant la citerne suprasellaire, ce qui a motivé une biopsie stéréotaxique scanno-guidée. L’étude anatomo-pathologique a objectivé un aspect morphologique et un profil immuno histochimique d’un dysgerminome. Dans le cadre du bilan d’extension, le scanner CTAP était sans particularités. La patiente avait bénéficié d’une chimiothérapie néo adjuvante suivie d’une irradiation totale ventriculaire avec un complément sur le lit tumoral. L’évaluation après 3 cures de chimiothérapie avait montré une réponse morphologique complète.
Conclusion : La prise en charge des dysgerminomes intracrâniens représente un défi thérapeutique imposant de garantir à de jeunes patients une guérison sans séquelles. L’excellente radiosensibilité de cette tumeur s’accompagne d’une toxicité potentielle qui nécessite de définir une combinaison de traitement optimale dans laquelle l’apport de la chimiothérapie semble avoir toute sa place.
L’auteur n’a pas transmis de déclaration de conflit d’intérêt.