Lupus érythémateux systémique et dysthyroïdies
I. Miniaouia (Dr), M. Braiki*b (Dr), S. Hammamia (Pr)
a service de medecine interne CHU Fattouma Bourguiba, Monastir, TUNISIE ; b CHU Fattouma Bourguiba, Monastir, TUNISIE
* m-braiki@live.fr
Introduction : Le but de notre étude est de déterminer la nature et la fréquence des anomalies thyroïdiennes au cours du lupus.
Patients et méthodes : Étude rétrospective descriptive de 84 patients lupiques suivis en medecine interne entre 2004 et 2015. Nous avons colligé 15 cas d’anomalies thyroïdiennes.
Résultats : Parmi les 84 patients atteints de lupus, 15 avaient une dysthyroïdie. Ils’agissait de 14 femmes et 1 homme. L’âge moyen au moment du diagnostic du lupus était de 35 ans (14-72) avec un sexe ratio F/H = 9,25. Il s’agissait d’hypothyroïdie dans 13 cas. La dysthyroïdie était diagnostiquée au moment du lupus chez 13 patients ; elle l’avait précédé dans les 2 cas restants. Le bilan thyroïdien montrait une TSH moyenne égale à 17,9 mUI/l et une T4 moyenne à 4,2 pg/mL. Les anticorps anti-thyroïdiens étaient positifs chez 4 patientes. L’hypothyroïdie était patente dans 10 cas et fruste dans 3 cas. Deux patientes avaient un goitre. Une thyroïdite d’Hashimoto était notée dans 2 cas . La lévothyroxine était prescrite chez les patients avec hypothyroïdie patente. Pour ceux avec hypothyroïdie fruste, des bilans thyroïdiens de contrôle étaient réalisés. L’évolution était favorable dans tous les cas.
Discussion et conclusion : Des mécanismes immunopathologiques communs aux maladies auto-immunes et aux dysthyroïdies ont été évoqués dans la littérature. L’évaluation régulière de la fonction thyroïdienne est nécessaire chez tout patient lupique
L’auteur n’a pas transmis de déclaration de conflit d’intérêt.