Carcinome neuroendocrine primitif du sein : place de la scintigraphie des récepteurs de la somatostatine
E. Khamla*a (Mlle), D. Ben Sellemb (Dr), I. Bettaiebc (Dr), MF. Ben Slimened (Dr)
a Université de Tunis El Manar, Institut Salah Azaiez, Service de Médecine Nucléaire, Laboratoire de Biophysique et Technologies médicales, Institut supérieur des technologies médicales de Tunis, Tunis, TUNISIE ; b Université de Tunis El Manar, Faculté de Médecine de Tunis, Institut Salah Azaiez, Service de Médecine Nucléaire, Laboratoire de Biophysique et Technologies médicales, Institut supérieur des technologies médicales de Tunis, Tunis, TUNISIE ; c Service d'Immuno-Histo-Cytologie, Institut Salah Azaïz, Tunis, TUNISIE ; d Université de Tunis El Manar, Faculté de Médecine de Tunis, Institut Salah Azaiez, Service de Médecine Nucléaire, Tunis, TUNISIE
* khamlaemna@gmail.com
Introduction
Le carcinome neuroendocrine primitif du sein est une tumeur rare. Il représente moins de 0,1% de tous les cancers mammaires et moins de 1% des tumeurs neuroendocrines.
L'objectif de ce travail est de montrer, à travers un cas, la place de la scintigraphie des récepteurs de la somatostatine (SRS), dans la prise en charge thérapeutique d’un carcinome neuroendocrine primitif du sein.
Observation
Il s’agit d’une patiente âgée de 50 ans, ayant présenté depuis 2 ans un nodule du sein droit. La patiente a bénéficiée d’une tumorectomie. A la coupe, le nodule était bien limité de 1,3 cm. L’étude immunohistochimique a confirmé la nature neuroendocrine en montrant une expression de la chromogranine et la synptophysine par les cellules tumorales. Les récepteurs aux œstrogènes étaient faiblement positifs avec 10 % des cellules tumorales marquées. Les récepteurs à la progestérone étaient négatifs. La recherche de la surexpression du récepteur HER2/neu était négative et l’index de prolifération Ki-67 était inférieur à 5 %.
La SRS post-opératoire a objectivé de multiples foyers d’hyperfixation hépatiques confirmant l’origine neuroendocrine des métastases. Par ailleurs, absence d’autres foyers suspects sur le reste du corps et en particulier mammaire.
Discussion
Les carcinomes neuroendocrines primitifs du sein représentent une entité histo-pronostique rare et particulière. Le diagnostic repose sur l’étude immunohistochimique. La SRS a une place importante pour le bilan d’extension complet et la prise en charge thérapeutique adéquate.
L’auteur n’a pas transmis de déclaration de conflit d’intérêt.