Hyperplasie macronodulaire bilatérale des surrénales au cours d’un lymphome Hodgkinien : à propos d’un cas
E. Dendana*a (Dr), H. Sayadia (Dr), G. Saada (Dr), S. Grajaa (Dr), T. Slima (Dr), M. Jmala (Dr), H. Marmoucha (Dr), I. Kochtalia (Pr)
a Service d'Endocrinologie-Diabétologie, CHU Fattouma Bourguiba, Monastir, TUNISIE
* emna.dendana@gmail.com
Introduction : L’hyperplasie macronodulaire bilatérale des surrénales (HMBS) est caractérisée par le développement de nodules supra-centimétriques bilatéraux de la corticosurrénale. Elle s’associe souvent à une sécrétion infraclinique de cortisol.
Nous rapportons le cas d’une patiente qui présentait une HMBS découverte dans le cadre du suivi d’un lymphome Hodgkinien.
Observation :
Il s’agit d’une patiente âgée de 64 ans qui avait comme antécédents un diabète de type 2 et une HTA grade I bien équilibrés sous traitement. A l’examen elle ne présentait pas de signes d’hypercorticisme. La localisation surrénalienne lymphomateuse était peu probable. En effet le lymphome était en rémission depuis 1 an et l’aspect des nodules était stable sur 3 tomodensitométries réalisés à 1 an d’intervalle montrant : un nodule gauche de 13*27 mm et un nodule à droite de 10 mm de densité spontanée négative à -6 UH.
Le cycle nycthéméral du cortisol était rompu : 284 ng/ml à 8H et à 126 ng/ml à minuit. Il n’y avait pas de freinage du cortisol : la cortisolémie après freinage minute était à 41 ng/ml et après freinage faible à 29 ng/ml. L’ACTH était à 13 pg/ml.
Discussion :
Ce cas illustre une association inhabituelle d’une HMBS et d’un lymphome Hodgkinien. L’utilisation fréquente de la tomodensitométrie est à l’origine d’une augmentation de la fréquence des incidentalomes surrénaliens allant de 0,2% à 7%. Le syndrome de Cushing infra-clinique a été rapporté chez 5 à 10% de ces patients (1).
(1)Nieman LK. Approach to the patient with an adrenal incidentaloma. J Clin Endocrinol Metab. 2010;95:4106-4113
L’auteur n’a pas transmis de déclaration de conflit d’intérêt.