Taux de rémission et de récidive dans une population de patients suivis pour une maladie de Cushing diagnostiquée entre 1990 et 2015 dans les six CHU du Grand-Ouest (Angers, Brest, Nantes, Poitiers, Rennes, Tours)
A. Louboutin*a (Dr), E. Sonneta (Dr), P. Thuilliera (Dr), R. Marechaudb (Pr), D. Druic (Dr), L. Criniered (Dr), C. Briete (Dr), A. Esvantf (Dr), V. Kerlana (Pr)
a CHRU la Cavale Blanche, Brest, FRANCE ; b CHU La Milétrie, Poitiers, FRANCE ; c CHU Laennec, Nantes, FRANCE ; d CHU Bretonneau, Tours, FRANCE ; e CHU, Angers, FRANCE ; f CHU Hopital Sud, Rennes, FRANCE
* alizee.louboutin@yahoo.fr
Objectif : La maladie de Cushing est une pathologie rare, responsable d’une morbi-mortalité élevée. La chirurgie hypophysaire ne garantit pas une rémission complète et durable. Le but de l’étude est d’évaluer le taux de rémission à 3 mois post-opératoire, le taux de récidive au cours du suivi et les facteurs péri-opératoires pronostiques.
Matériel et méthodes : Les patients majeurs présentant une maladie de Cushing diagnostiquée entre 1990 et 2015, recrutés par l’intermédiaire des résultats anatomopathologiques des six CHU, ont été inclus.
Résultats : Parmi les 176 patients inclus, 171 ont subi une chirurgie. Le taux de rémission des patients à 3 mois post-opératoire était de 78%. La médiane de suivi était de 5 ans. Le taux de récidive était de 28% avec un délai médian de survenue d’une récidive de 3 ans. La taille des adénomes supérieure à 10 mm, l’envahissement du sinus caverneux, l’exérèse macroscopiquement incomplète et le cortisol plasmatique post-opératoire immédiat non effondré étaient des facteurs de risque de non-rémission. Le sexe masculin, le cortisol plasmatique post-opératoire immédiat non effondré, le Cortisol Libre Urinaire (CLU) et l’ACTH pré-opératoires élevés étaient des facteurs de risque de survenue d’une récidive.
Discussion : Les taux de rémission et de récidive ainsi que les facteurs de risque de non-rémission dégagés par l’étude sont en accord avec les données de la littérature. A notre connaissance, le sexe masculin, le CLU et l’ACTH pré-opératoires élevés n’étaient pas décrits comme facteurs pronostiques d’une récidive.
L’auteur n’a pas transmis de déclaration de conflit d’intérêt.