Les polyendocrinopathies auto-immunes : A propos de 44 cas.
I. Oueslati*a (Dr), E. Elfeleha (Dr), K. Khiaria (Pr), N. Bchira (Dr), N. Ben Abdallaha (Pr)
a Service de Médecine Interne A, unité d'Endocrinologie. Hôpital Charles Nicolle, Tunis, TUNISIE
* Ouesibtissem@gmail.com
Introduction :
Les polyendocrinopathies auto-immunes (PEAI) sont des maladies rares, définies par la coexistence chez un même individu d’au moins deux affections endocriniennes d’origine auto-immune.
Le but de ce travail était de déterminer les caractéristiques des PEAI chez un groupe de patients tunisiens.
Patients et méthodes :
Etude rétrospective ayant intéressé 44 cas de PEAI. Nous avons relevé les paramètres cliniques et paracliniques ainsi que la chronologie d’apparition des affections auto-immunes.
Résultats :
L’âge moyen des patients était de 40 ± 12 ans et le sex-ratio (F/H) de 1,9. Dix patients avaient des antécédents familiaux d’atteintes auto-immunes.
Une PEAI type II a été retrouvée chez 23 patients (52,3 %) dont 10 patients avaient un syndrome de Schmidt. Dans la majorité des cas, la maladie d’Addison a succédé l’atteinte thyroïdienne. Cinq patients avaient des maladies auto-immunes non-endocriniennes: vitiligo (1 cas), maladie cœliaque (MC) (1 cas) et anémie de Biermer (AB) (3 cas).
Une PEAI type III a été retrouvée chez 20 patients (45,45 %) : Thyroïdite de Hashimoto et diabète type 1 (DT1) dans 13 cas, maladie de Basedow (MB) et DT1 dans 6 cas, et MB et insuffisance ovarienne dans 1 cas. Onze patients avaient des maladies auto-immunes non-endocriniennes : MC (n=9) et AB (n=2).
Une PEAI type IV a été retrouvée chez une patiente ayant un DT1, une insuffisance ovarienne, une MC et un vitiligo diagnostiqués dans cet ordre.
Conclusion :
Chez tout patient présentant une atteinte auto-immune, un suivi régulier est indiqué afin de détecter l’éclosion d’éventuelles PEAI.
L’auteur n’a pas transmis de déclaration de conflit d’intérêt.