Aspects cliniques et paracliniques des hypertensions secondaires endocrines : quelles particularités à la lumière d’une série de cas ?
N. Bouznad*a (Dr), G. El Mgharia (Pr), N. El Ansaria (Pr)
a Service d’Endocrinologie, Diabétologie et Maladies Métaboliques Laboratoire PCIM. FMPM. CHU Mohamed VI, Marrakech, MAROC
* bouznadn@gmail.com
Introduction :
Les hypertensions artérielles (HTA) d’origine endocrine restent une cause rare et grave d'HTA, mais potentiellement curable et réversible. Le but du travail est de déterminer son profil clinique, paraclinique, étiologique et thérapeutique à la lumière d’une série de cas.
Patients et Méthodes :
Il s’agit d’une étude prospective a visée descriptive, sur une période de 4 ans incluant 45 patients présentant une HTA d’origine endocrine au service d’Endocrinologie au CHU Mohammed VI de Marrakech.
Résultats:
La moyenne d'âge est de 44,89 ans, avec un sexe ratio à 0,5. Les étiologies des HTA endocrines sont dominées par le phéochromocytome (17 cas), l’hypercorticisme (11 cas) et l’acromégalie (8 cas). Le diagnostique de l’endocrinopathie a été suspecté dans le cadre du bilan étiologique d’une HTA secondaire (9 cas), devant une complication de l’HTA (4 cas) et devant des signes évocateurs de la pathologie (20 cas). L’HTA était paroxystique dans 24,4%. L'HTA est classée grade 3 dans 40% des cas. L’HTA était compliquée de cardiopathie dans 24% des cas et de néphropathie dans 20% des cas. Le traitement curatif a permis une guérison de l’HTA chez 60% des patients.
Conclusion :
Les étiologies de l’HTA endocrine nécessite une prise en charge spécialisée et multidisciplinaire. Nous avons noté dans cette étude le caractère sévère et résistant de l’HTA. Les étiologies étaient dominées par le phéochromocytome. Néanmoins les limites de cette étude peuvent être résumées dans la faible taille de l’échantillon et le fait qu’on n’est pas un centre référence d’HTA.
L’auteur n’a pas transmis de déclaration de conflit d’intérêt.