Imagerie du petit animal : application à l'endocrinologie
C. Lussey-Lepoutre*a (Dr), A. Belluccia (Dr), A. Morina (Dr), T. Viela (Dr), G. Autreta (Dr), D. Balvaya (Dr), A. Buffeta (Dr), N. Burnichonb (Dr), C. Ottolenghib (Dr), AP. Gimenez-Roqueploa (Pr), B. Tavitiana (Pr)
a INSERM, Paris, FRANCE ; b AP-HP, Paris, FRANCE
* charlotte.lussey@inserm.fr
La médecine factuelle fait appel à des descriptions analytiques réalisées selon des critères scientifiques rigoureux. Idéalement, on veut repérer chez le patient un signe pathognomonique quantifiable ou biomarqueur de la maladie et en suivre les variations sous traitement. Souvent, le biomarqueur nécessite une analyse destructive du tissu vivant. Les techniques d’imagerie proposent un compromis entre la précision de l’information et l’innocuité de la méthode. Idéalement, l’image localise et quantifie un paramètre précis sans modifier l’équilibre physiologique du sujet.
L’intérêt de l’imagerie du petit animal est triple :
- inventer, tester et optimiser des techniques d’imagerie transposables à l’homme;
- décrire l’histoire naturelle d’une pathologie par une approche non invasive, donc répétable au cours du temps;
- obtenir un biomarqueur non invasif de l’efficacité thérapeutique.
Comparée aux techniques in vitro, l’imagerie paye son caractère non invasif par un accroissement de la complexité et du coût des examens. En outre, une modalité d’imagerie ne donne accès qu’à quelques paramètres biologiques à la fois, ce qui est souvent insuffisant. Il est donc important de valider, en amont de la clinique, les nouvelles approches multimodales d’imagerie chez les modèles animaux des pathologies humaines.
Dans cet exposé, nous présenterons à partir d’un exemple concret les recherches menées dans notre laboratoire en imagerie multimodale (IRM, imagerie optique et 18FDG-TEP) chez un modèle murin de paragangliomes liés à une mutation du gène SDHB, et le transfert de l’une d’entre elles en clinique humaine.
L’auteur n’a pas transmis de déclaration de conflit d’intérêt.