Evolution nécrosante de l’érysipèle chez le diabétique:
N. Bouznad*a (Dr), G. El Mgharia (Pr), N. El Ansaria (Pr), F. Belarbib (Dr), O. Hocarc (Pr), N. Akhdaric (Pr), S. Amalc (Pr)
a Service d’Endocrinologie, Diabétologie et Maladies Métaboliques Laboratoire PCIM. FMPM. CHU Mohamed VI, Marrakech, MAROC ; b Service d’Endocrinologie, Diabétologie et Maladies Métaboliques Laboratoire PCIM. FMPM. CHU Mohamed VI, Service De Dermatologie Et Vénéréologie Fmpm. Chu Mohamed Vi, MAROC ; c Service de Dermatologie et Vénéréologie FMPM. CHU Mohamed VI, Marrakech, MAROC
* bouznadn@gmail.com
Introduction :
L’érysipèle est une dermo-hypodermite aigue non nécrosante d’origine bactérienne. Son évolution peut se faire vers une dermohypodermite nécrosante voir une fasciite nécrosante surtout chez les patients diabétiques. Le but de notre étude est d’évaluer la prévalence de l’évolution nécrosante de l’érysipèle chez les diabétiques suivis au CHU Mohammed VI.
Matériels et méthodes :
C’est une étude transversale rétro et prosprctive étalée sur 12 ans, à partir des dossiers des patients diabétiques hospitalisés entre 2003 et septembre 2015 pour érysipèle et dont l’évolution était nécrosante.
Résultats préliminaires :
Vingt-quatre patients ont été recensés, soit 72% de l’ensemble des érysipèles d’évolution nécrosante, la moyenne d’âge était de 45 ans. Le diabète était déséquilibré chez 90% des patients et 45,83% étaient sous insuline. Il s’agissait d’un premier épisode chez 79%. Le délai moyen de consultation était de 7 jours. Une porte d’entrée était retrouvée dans 79% des cas, dominée par un intertrigo inter orteil. Les signes de gravité locaux étaient retrouvés chez tous nos patients et généraux chez 20,83%. La décompensation acidocétosique était notée chez 58,33%. Le bilan biologique avait objectivé une hyperleucocytose à polynucléaires neutrophiles et une élévation de la protéine C réactive dans tous les cas. Le traitement antibiotique était instauré chez tous nos patients.
Discussion:
L’évolution de l’érysipèle est imprévisible surtout chez le diabétique, nécessitant une surveillance rapprochée. Le passage d’une forme apparemment bénigne à une forme nécrosante est possible et ceci est du au degré de virulence du streptococcus pyogène.
L’auteur n’a pas transmis de déclaration de conflit d’intérêt.