Le déficit en hormone de croissance : aspects clinicobiologiques et évolutifs
A. Chafik*a (Dr), G. El Mgharia (Pr), N. El Ansaria (Pr)
a CHU Mohamed VI, Marrakech, MAROC
* asmaachafik8@gmail.com
Introduction : Le diagnostic de déficit en GH doit être posé dans un contexte clinique de retard statural et confirmé par des épreuves dynamiques. L’objectif de notre travail est d’étudier les caractéristiques cliniques, biologiques et évolutives du déficit en GH.
Patients et méthodes : Nous avons menée une étude prospective sur 3 ans, qui a concerné 25 cas de déficit en GH.
Résultats: L’âge moyen des patients au moment du diagnostic est de 15 ans (9-20ans). La taille moyenne en déviations standard (DS) était de -3,5DS. Le retard statural était sévère dans 91% des cas. Le déficit en GH était partiel dans 27% des cas et complet dans 83% des cas. Le diagnostic étiologique était en faveur d’un déficit congénital pour 5 cas, 8 cas de syndrome d’interruption de la tige pituitaire, 3 cas de selle turcique vide, 5 cas de syndrome de Turner, avec 4 cas d’association de maladie cœliaque avec un déficit en GH. La recherche d’autres atteintes hypophysaire a révélé une insuffisance corticotrope dans 20% des cas, une insuffisance thyréotrope chez 16% des cas et une insuffisance gonadotrope chez 40% des cas. Dix neuf patients ont été traités par hormone de croissance avec un gain statural moyen de 15cm, après une durée moyenne de traitement de 1,86ans.
Discussion: La confirmation de déficit en GH fait appel aux tests dynamiques, permettant de confirmée le diagnostic, nécessitant la recherche systématique d’autres insuffisances hypophysaires associées par une exploration hormonal spécialisée, guidant la démarche étiologique pour une prise en charge globale.
L’auteur n’a pas transmis de déclaration de conflit d’intérêt.