Cancer différencié de la thyroïde : Expérience du service d’endocrinologie et cas particuliers
NE. Haraj*a (Dr), S. El Aziza (Pr), A. Chadlia (Pr)
a Service d’endocrinologie. CHU Ibn Rochd. Faculté de médecine et de pharmacie. Université Hassan II, Casablanca, MAROC
* haraj.nassim@gmail.com
Introduction :.
L’objectif de l’étude est d’étudier les caractéristiques des patients suivis pour cancer différencié de la thyroïde (CDT), évaluer le taux de récidives et voir les particularités de notre série.
Patients et méthode :
Etude transversale descriptive de 392 dossiers de patients suivis pour CDT entre 1986-2015. L’analyse des données a été faite par le logiciel SPSS.16.
Résultats :
Il a été retrouvé un âge moyen de 44 ans, une thyroïdectomie totale dans 93% des cas, une irathérapie (≥100mci) chez 77% des patients, un cancer papillaire dans 98% des cas, une association à une thyroïdite lymphocytaire dans 14,1% et à une hyperthyroïdie dans 3,38%. Le risque de rechute était classé faible (54%), intermédiaire (27%) et élevé (19%). L’irathérapie a été indiqué dans le groupe à faible risque (51,9% des cas) et dans le groupe risque intermédiaire (88%). La TSH était freiné par rapport à l’objectif dans 24 %. La qualité de vie était particulièrement altérée chez les patients avec irathérapie à forte dose. La réponse thérapeutique au traitement à été excellente dans le groupe faible risque dans 77% des cas, dans le groupe risque intermédiaire dans 34,8% des cas et dans le groupe à risque élevée dans 22,6% des cas.
Conclusion :
Dans notre série on note un surtraitement des patients (indications d’irathérapie, sa dose et objectifs de TSH), qui peut avoir un retentissement négatif sur la qualité de vie. Ceci nécessite un changement des attitudes à la lumière des nouvelles recommandations qui vont vers un traitement moins agressif.
L’auteur n’a pas transmis de déclaration de conflit d’intérêt.