P581

E. Cosson*a (Pr), B. Baza (Dr), D. Sandre-Banona (Dr), F. Garya (Mme), C. Cussac-Pilleganda (Dr), I. Banua (Dr), Y. Jabera (Dr), S. Chiheba (Dr), P. Valensia (Pr)

a AP-HP, CHU Jean Verdier, Bondy, FRANCE

* emmanuel.cosson@aphp.fr

Objectif

Evaluer dans le cadre du diabète gestationnel (DG) la fiabilité initiale du carnet d’auto-surveillance glycémique (ASG).

Patients et Méthodes

Nous avons sélectionné prospectivement entre janvier et juin 2015 les 97 femmes avec découverte de DG, comprenant le français et dont l’évaluation initiale montrait qu’elles avaient acquis les compétences pour réaliser 6 glycémies capillaires par jour et la connaissance des objectifs glycémiques et des seuils indiquant une insulinothérapie. Lors de la consultation suivante (après 12,7±2,9 jours), nous avons saisi et comparé les données glycémiques du carnet et du lecteur.

Résultats

Un total de 68 ; 54 et 50% des femmes avait réalisé 90% des glycémies avant ; après les repas et avant et après les repas, respectivement. Le délai entre glycémie avant et après repas était en moyenne de 148±29 minutes (minimum 59 ; maximum 238) ; 21,4% des femmes réalisant 90% des glycémies 100 à 140 minutes après le repas. 27% des femmes rapportaient au moins une valeur non mesurée sur leur carnet (minimum 1; maximum 27). La proportion de femmes qui, plus de 3 fois par semaine, ne notaient pas ou normalisaient les glycémies au dessus de l’objectif était de 10,2%.

Discussion

Même chez des femmes sélectionnées (sur l’acquisition de leur connaissance) et motivées (contexte de DG), le carnet d’ASG peut apparaître faussement rassurant, notamment avec des glycémies post-prandiales plus basses car effectuées tardivement. Une fois sur 10, les valeurs du carnet ne sont pas fiables pour débuter/modifier l’insulinothérapie. L’examen des glycémies sur le lecteur ou un logiciel associé est prudent.

L’auteur a déclaré le(s) conflit(s) d’intérêt suivant(s) :

Activité de conseil et conférences pour Roche diagnostics, Lifescan, Johnson & Johnson.