AL. Peuhmond*a (Dr), KF. Ackaa (Dr), F. Ekoua (Dr)

a INSTITUT NATIONAL DE SANTE PUBLIQUE, Abidjan, CÔTE D'IVOIRE

* kapeuhmond@yahoo.fr

Introduction

Maladie multifactorielle combinant facteurs génétiques et environnementaux, L’obésité infantile augmente dans le monde y compris dans les pays en développement. Fait de société en rapport avec les désordres qualitatifs et quantitatifs de l’alimentation et la sédentarité, des causes endocriniennes ne doivent pas être méconnues en vue d’une prise en charge efficiente.

Observation

-Garçon de 11ans, écolier, référé pour régime amaigrissant.

-pas d’obésité familiale, de corticothérapie.

-L’interrogatoire: prise de poids accélérée depuis deux ans, hyperphagie, absence de satiété.

-Difficulté d’apprentissage( à la lecture et la mémorisation). Pas d’anosmie, de céphalées ni de trouble visuel.

-L’examen clinique:50kg pour 145 cm donc IMC au-dessus du 97e percentile. La TA= 105/67 mmHg.

-Aspect général de type ennuchoide, sans dysmorphie des extrémités, gynécomastie bilatérale.

-Micropénis, volume testiculaire diminué inférieur à 4 ml.

-Pilosité axillaire et pubienne absente, pas de vergetures.

Discussion

Le contexte clinique endocrinien a motivé l’exploration de certains axes dont les résultats ont éliminés une hypothyroïdie et mis en évidence un hypogonadisme hypergonadotrope et un trouble de tolérance au glucose.La suspicion d’un syndrome de klinefelter a requis l’examen du caryotype constitutionnel dont nous sommes en attente du résultat,examen non réalisable dans notre pays.L’exploration d’une obésité infantile doit rechercher des signes d’une dysfonction endocrinienne. Diagnostiquer à temps un hypogonadisme hypergonadotrope est donné à tout praticien averti et observateur. Ce faisant il est possible d’assurer à ces enfants toutes les chances d’une vie sexuelle et reproductive normale à l’avenir si la recherche étiologique est fructueuse.

L’auteur n’a pas transmis de déclaration de conflit d’intérêt.