L’Hypotension orthostatique chez le diabétique
A. Lahlou*a (Dr), N. Anouna (Dr), H. El Ouahabia (Pr), F. Ajdia (Pr)
a Service d’Endocrinologie et Maladies Métaboliques CHU Hassan II, Fès, MAROC
* lahlouasmae1985@gmail.com
Objectif
Le but de notre travail est de déterminer la prévalence de l’hypotension orthostatique chez les diabétiques et identifier les facteurs associés.
Patients et méthodes
Il s’agit d’une étude rétrospective portée sur les diabétiques, hospitalisés à notre service, chez qui on a recherché une hypotension orthostatique.
Résultats
Sur 626 dossiers exploités, 75 patients avaient une hypotension orthostatique (soit 11,9% des cas) dont l’âge moyen était de 50ans avec prédominance féminine (74,6% des cas). Chez ces malades, le diabète type 2 était le plus fréquent (65,3% des cas) avec une évolution moyenne de 11 ans. L’HTA était présente dans 48% des cas avec souvent une pluri-thérapie anti-hypertensive dont un diurétique dans 12,5% des cas. Tous nos patients étaient asymptomatique. Une anémie était présente dans 23,5% des cas et une dyslipidémie dans 74,2% des cas. Les complications microangiopathiques existaient dans 66,6% des cas (néphropathie : 52,7% des cas, rétinopathie : 45,9% des cas et neuropathie périphérique sensitive dans 10,8% des cas). La neuropathie autonome digestive était trouvée dans 15,2% des cas, celle vésicale et génitale dans 2% des cas seulement.
Une déficience sympathique, diagnostiquée à l’exploration du système nerveux autonome, était notée chez deux cas.
Discussion
L’hypotension orthostatique constitue la complication la plus classique de la dysautonomie cardiaque d’où la nécessité d’un dépistage systématique chez tous les diabétiques.
L’auteur n’a pas transmis de déclaration de conflit d’intérêt.