L. Belhadj*a (Dr), H. Hammami Ghorbela (Dr), M. Somaïa (Dr), A. Zaouaka (Dr), S. Fennichea (Pr)

a Service de dematologie, Hôpital Habib Thameur, Tunis, TUNISIE

* lolito.bh222@gmail.com

Introduction

Le syndrome des ovaires polykystiques (SOPK) représente le désordre endocrinien le plus fréquent chez la femme en période d’activité génitale caractérisé par une anovulation chronique et un hyperandrogénisme. Il faut savoir l’évoquer devant un hirsutisme.

Matériel et méthodes

Nous avons mené une étude rétrospective colligeant 340 patientes hirsutes ayant consulté au service de dermatologie de l’hôpital Habib Thameur sur une période de 10 ans(2006-2015). Le diagnostic d’hirsutisme était retenu si le score de Ferriman et Gallway (SF) était supérieur à 8.

Résultats

Le diagnostic de syndrome des ovaires polykystiques (SOPK) était retenu chez 89 patientes L’âge moyen de ces femmes était de 27,83 ans. Quinze de ces patientes avaient une obésité modérée à morbide. L’hirsutisme était modéré à sévère chez 25 patientes avec un score de Ferriman supérieur à 17. Cinquante et une patientes étaient sous traitement hormonal. Les différents traitements prescrits étaient : acétate de cyprotérone (Androcur®) 22 cas, Diane 35®:4 cas, metformine:25 cas, estradiol:6 cas, progestatifs:5 cas.

Discussion

Le Syndrome des ovaires polykystiques (SOPK) affecte 4-10% des femmes au cours de leur vie féconde. Des études récentes ont montré que le SOPK serait la cause la plus fréquente d’hirsutisme, avec une proportion variant de 72 à 86%.Si les formes typiques sont facilement diagnostiquées, il n’en est pas de même des formes atténuées avec des cycles réguliers, qui peuvent faire porter à tort le diagnostic d’hirsutisme idiopathique. Or il est important de dépister ces femmes du fait du risque ultérieur de troubles de l’ovulation et donc de la fertilité.

L’auteur n’a pas transmis de déclaration de conflit d’intérêt.