Fibrothécome ovarien sécrétant de l’Inhibine A et de l’inhibine B révélé par une FSH freinée chez une femme ménopausée.
J. Hugon-Rodin*a (Dr), N. Kalhorpoura (Dr), B. Borghèseb (Pr), C. Bordonnec (Dr), PA. Justd (Dr), A. Gompela (Pr), N. Lahloue (Pr)
a Université Paris Descartes, Unité de Gynécologie Endocrinienne, Hôpital Port-Royal Cochin, Paris, FRANCE ; b Université Paris Descartes, Service de Gynécologie, Hôpital Port-Royal Cochin, Paris, FRANCE ; c Service de Radiologie, Hôpital Hotel-Dieu, Paris, FRANCE ; d Université Paris Descartes, Service d’Anatomopathologie, Hôpital Cochin, Paris, France., Paris, FRANCE ; e Université Paris Descartes, Unité d'hormonologie, Hôpital Cochin, Paris, FRANCE
* justine.hugon-rodin@aphp.fr
#Ces deux auteurs ont contribué également au travail
Introduction: La présence d’une FSH freinée, chez une femme ménopausée, doit faire rechercher une tumeur sécrétante. Le fibrothécome ovarien (OFT) est une tumeur, potentiellement sécrétante, habituellement bénigne, du stroma ovarien, composée de cellules fibreuses et thécales.
Observation : Nous rapportons le 1er cas de fibrothécome ovarien sécrétant de l’inhibine A (INHA) et de l’inhibine B (INHB) chez une femme ménopausée, révélé par un taux de FSH anormalement bas pour son âge. Les taux de LH, d’hCG et d’estradiol étaient par contre dans les normes. Cette dissociation suggérait une sécrétion d’inhibiteurs de la FSH. Les taux d’INHA et d’INHB étaient nettement élevés pour l’âge, respectivement 475 pg /mL et 100 pg / mL alors que l’hormone anti mullérienne était indétectable. L’imagerie a mis en évidence une masse pelvienne de nature indéterminée. La chirurgie a révélé une masse ovarienne gauche de 10 cm dont l’analyse histologique a permis de faire le diagnostic d’OFT. Les taux d’INHA et d’INHB se sont normalisés en post-opératoire immédiat.
Discussion: Dans la littérature, seul trois cas d’OFT sécrétant de l’INHB ont été rapportés. Une sécrétion d’INHA n’a jamais été associée à l’OFT. Ce cas souligne l’importance de l’analyse du ratio FSL/LH dans une démarche diagnostique. Une dissociation FSH/LH chez une femme ménopausée doit conduire à des investigations complémentaires, à la recherche d’une tumeur sécrétant des facteurs inhibiteurs, dont les inhibines notamment quand l’estradiolémie est basse.
L’auteur n’a pas transmis de déclaration de conflit d’intérêt.