Calcifications cardiaques arythmogènes révélant une hyperparathyroïdie primitive.
L. Ennazk*a (Dr), G. El Mgharia (Pr), A. Matraneb (Pr), N. El Ansaria (Pr)
a Service d'Endocrinologie Diabétologie et des Maladies métaboliques. Laboratoire PCIM. FMPM, Université Cadi Ayyad. Marrakech. Maroc., Marrakech, MAROC ; b Service de médecine nucléaire. CHU Med VI de Marrakech. Maroc, Marrakech, MAROC
* lennazk@gmail.com
Introduction :
L’hyperparathyroïdie primitive (HPP) est une endocrinopathie fréquente. Les calcifications cardiaques représentent un mode de révélation inhabituelle. Nous en rapportons un cas.
Cas clinique :
F.Y, 33 ans, nous est adressée pour suspicion d’HPP. Elle est suivie depuis 5 ans pour calcifications intracardiaques arythmogène sous bétabloquants et opérée depuis 4 ans pour thyroïdectomie en 2012 faite pour un nodule kystique postéroinférieur gauche par rapport à la thyroïde et dont l’examen pathologique parlait d’une hyperplasie adénomateuse dystrophique et d’un adénome parathyroïdien bénin. Elle rapporte des douleurs osseuses sans triade de Ménard. A l’examen : TA : 12/9, Taille : 1,48cm, P : 55 kg, GC : 0,92g/l. Le reste de l’examen est sans anomalies. Au bilan on note : Calcémie corrigée : 91mg/l, PTH : 57pg/ml, TSH: 0,06mUI/ml, créatinine : 4,6mg/l, Ionogramme, bilan hépatique normaux. L’holter rythmique parle d’un rythme sinusal régulier, nombreuse extrasystoles auriculaires et ventriculaires sans ACFA sans trouble de la conduction. Une IRM cardiaque faite récemment parle d’un pilier calcifié étendu de l’apex au segment antéro-septo-basal avec insertion antéro-septo-basale potentiellement arythmogène. L’échocardiographie est normale. ODM (T-score femorale : -2,7). La scintigraphie à la sestaMIBI : fixation pathologique en regard du pole inférieur du lobe thyroïdien gauche. Un traitement radical est envisagé.
Conclusion:
Les calcifications myocardiques sont rapportées aussi bien dans le cadre de l’HPP que les hyper parathyroïdies secondaires et tertiaires. La majorité des cas rapporté ne notent pas des taux élevés de calcémies comme est le cas chez notre patiente suggérant un rôle direct de la parathormone dans les dépôts calciques périphériques.
L’auteur n’a pas transmis de déclaration de conflit d’intérêt.