Une « allergie » déclenchée lors du port d’un appareillage de SAS chez un diabétique de type 2
A. Kallergi*a (Dr), O. Dupuya (Dr), A. Voicana (Dr), A. Vial Dupuya (Dr), D. Hueta (Dr)
a GHPSJ, Paris, FRANCE
* aggela.kallergi@gmail.com
La fréquence du SAS est croissante au sein de notre population de patients diabétiques de type 2, nous rapportons une observation originale de « mauvaise compliance ».
Un patient de 56 ans, diabétique de type 2 depuis 21 ans, avec cardiopathie ischémique et hypertension, présente un syndrome d’apnée du sommeil appareillé depuis 2012. Il n’a pas de terrain atopique, de rhinite, de conjonctivite de toux chronique. Hospitalisé, il signale des épisodes « d’allergie » nocturnes lorsqu’il porte le masque de VNI nasal qui l’ont conduit à l’arrêt du port du masque.
Il est décidé un test de « réintroduction », qui engendre une éruption avec œdème dessinant le contour du masque. Le bilan allergologique élimine une urticaire, le test cutané au latex, le test à la pression en lecture immédiate et retardée sont négatifs. Un mécanisme d’angiooedème est évoqué, sous IEC (ramipril) prescrit depuis son ischémie myocardique. Après arrêt des IEC, la réintroduction du port de masque ne provoque aucune réaction.
Discussion : il s’agit d’un cas d’angiooedème facial acquis sous IEC déclenché lors du port de masque de VNI. Les IEC peuvent être responsables de l'accumulation de bradykinine qui provoquent une vasodilatation. L'angioedème survient chez 0,1% à 0,5% des patients sous IEC, le plus souvent en début de traitement mais peut apparaître tardivement. La co-administration IEC et iDDP-4 semble augmenter significativement le risque. Cette réaction impose l'arrêt immédiat des médicaments en cause. L’éviction de l’IEC a permis la disparition des manifestations et l’absence de réaction lors du port de masque.
L’auteur n’a pas transmis de déclaration de conflit d’intérêt.