Iodure de potassium : traitement alternatif de l’hyperthyroïdie immunogène
A. Verma*a (Mme), S. Fieffea (Dr), A. Dalaca (Dr), M. Zalzalia (Dr), C. Schvartza (Dr)
a Institut Jean Godinot, Reims, FRANCE
* akankshaverma@hotmail.com
Introduction : Les recommandations des sociétés savantes (SFE) proposent la mise sous antithyroidiens de synthèse (ATS) en première intention dans le cadre des hyperthyroïdies d'origine auto-immune.(HAI)
Les effets secondaires des ATS sont bien connus.
Une étude récente rappelle la possibilité d’un traitement alternatif par Iodure de potassium (IK) en cas d'effets secondaires (ES) sous ATS.
Observation : Nous présentons les cas cliniques de 6 patients pris en charge pour une HAI, mis sous IK 130 mg/j comme traitement alternatif au traitement par ATS
2 indications :Groupe 1 : 2 patientes présentant une CI pré thérapeutiqueavec neutropénie au diagnostic :la première neutropénie spontanée PNN à 280/mm3 avec biopsie moelle osseuse normale. Sous IK, retour à l’euthyroidie et correction de la neutropénie,permettant la mise sous ATS à dose minimale efficace. La deuxième en cours de chimiothérapie neutropéniante mise sous IK, jusqu’à la fin de la chimiothérapie puis mise sous ATSGroupe 2 : 4 patients avec des ES type hépatite, leuco neutropénieet allergie cutanée sous carbimazole. Retour à l’euthyroidie sous IK au bout de 3 semaines et disparition des ES. Puis traitement radical, par thyroïdectomie totale dans un délai moyen d’environ 2 mois.
Dans tous les cas, il existe une bonne tolérance au traitement par IK sans ES.
Conclusion : L’iodure de potassium est une alternative efficace permettant de passer un cap aiguë dans certains casavec un délai rapide.
L’auteur n’a pas transmis de déclaration de conflit d’intérêt.