Hyperprolactinémie et Hypothyroïdie périphérique : Etude de 92 cas
O. Berriche*a (Dr), S. Hammamib (Pr), M. Sfarc (Pr)
a CHU TAHER SFAR, Mahdia, TUNISIE ; b CHU Monastir, Monastir, TUNISIE ; c CHU Mahdia, Mahdia, TUNISIE
* olfaberriche@gmail.com
Introduction : L’hyperprolactinémie (HPR) peut accompagner, voir révéler une hypothyroïdie (HT). L’association à un adénome à prolactine est par contre rare.
But : déterminer la fréquence et le retentissement de l’HPR chez les patients suivis pour hypothyroïdie.
Patients et Méthodes : Etude rétrospective de 92 patients (85 femmes, 7 hommes ) suivis pour hypothyroïdie au service de Médecine interne. Le taux plasmatique de prolactine a été pratiqué devant une galactorrhée, une hypofertilité, des céphalées, ou devant un aspect de selle turcique élargie. Les patients présentant une hyperprolactinémie ont bénéficié d’une imagerie par résonance magnétique.
Résultats : Huit cas d’HPR ont été retrouvés (8.7%), tous de sexe féminin, d’âge moyen 37.75±7.9 ans. Dans 5 cas (71.4%), il s’agissait d’une thyroïdite d’Hashimoto. L’HPR a précédé l’HT de 14 ans dans un cas, a révélé l’HT dans 3 cas et est survenue après le diagnostic (moyenne de 2.5ans ) d’HT dans 4 cas. Les signes révélateurs étaient : la galactorrhée (n=5), spanioménorrhée (n=4), hypofertilité (n=2) et une ménopause précoce (n=1). Le taux initial moyen de prolactinémie était de 3306.5 ± 1850.1 UI/L. A l’imagerie par résonance magnétique, il s’agit de 4 cas de micoadénome, 2 cas de macro adénome. Le traitement par bromocriptine était nécessaire dans 6 cas avec une durée moyenne de 4.25±5.09 ans. Aucune patiente n’a nécessité un traitement chirurgical.
Conclusion : L’HPR peut accompagner un HT périphérique à son début, mais il ne faut pas méconnaître une tumeur hypophysaire sécrétante à prolactine devant des signes patents évocateurs.
L’auteur n’a pas transmis de déclaration de conflit d’intérêt.