Irathérapie des goitres multinodulaires toxiques
N. Lounissi*a (Mlle), D. Ben Sellema (Dr)
a Université de Tunis El Manar, Faculté de Médecine de Tunis, Tunis, TUNISIE
* bensellem_dorra@yahoo.fr
Introduction : le goitre multinodulaire toxique est l’étiologie la plus fréquente d’hyperthyroïdie du sujet âgé. Le traitement par l’iode 131 s’impose de plus en plus comme le traitement de choix.
Le but est de démontrer son efficacité thérapeutique sur cette endocrinopathie.
Patients et méthodes : 21 patients (19 femmes et 2 hommes) d’âge moyen 45 ans présentant un goitre multinodulaire toxique ont été colligés sur une période de 7 ans. Ils ont bénéficié, avant l’irathérapie, d’une scintigraphie, 24h après l’ingestion d’une activité de 150 µCi d’iode 131. Une surveillance clinico-biologique était assurée les six premiers mois.
Résultats : la scintigraphie dévoile une hyperfixation en regard des zones nodulaires avec extinction relative du reste du parenchyme. Selon le volume et la fixation du parenchyme thyroïdien ont été prescrites des activités thyroïdiennes allant de 10 à 20 mCi avec une activité moyenne de 14 mCi d’iode 131. Au bout de 6 mois de surveillance, 60% des patients ont basculé en hypothyroïdie, 20% sont en euthyroïdie et 20% sont restés en hyperthyroïdie. Le taux de succès de cette première cure était alors de 86%.
Discussion : l’administration de forte thérapeutique d’iode 131, dont les effets et les complications sont quasi-nuls, a fait preuve d’une très bonne efficacité dés la première cure. L’irathérapie s’impose alors comme un traitement de première intention du goitre multinodulaire vu qu’il est peu agressif, facilement réalisable et peu coûteux. En plus, il touche souvent les sujets âgés pour lesquels la chirurgie et les ATS ne sont pas sans risque.
L’auteur n’a pas transmis de déclaration de conflit d’intérêt.