Thyroïdite d’Hashimoto : A propos de 106 cas
N. Boufaida*a (Dr), H. Marharia (Dr), H. El Ouahabia (Pr)
a Service d'Endocrinologie, Diabétologie et Nutrition, CHU Hassan II, Fes, MAROC
* najwa.boufaida@gmail.com
Introduction
La thyroïdite d’Hashimoto est une maladie chronique auto-immune. Elle constitue la 2ème cause d’hypothyroïdie périphérique après la thyroïdectomie totale. L’objectif de notre travail est d’étudier le profil clinique, paraclinique et thérapeutique de cette affection.
Matériels et méthodes
Etude rétrospective descriptive intéressant tous les patients ayant consulté entre 2009 à 2016 pour une pathologie thyroïdienne dont le diagnostic de thyroïdite d’Hashimoto a été posé chez 106 patients.
Résultats
L’âge moyen de nos patients était de 36,5 ans avec une prédominance féminine de 95% dont 45% proviennent d’une zone d’endémie. Les antécédents familiaux de goitre ont été notés chez 36,7% des malades.
Les signes de dysthyroidie étaient présents dans 38% des cas avec un goitre à la l’examen cervical chez plus de 52 %, l’urticaire était présent chez 2% des cas.
L’hypothyroïdie était prédominante chez 67,9%, l’euthyroïdie chez 19,8% et l’hyperthyroïdie chez 12,3%, la TSH moyenne était de 15 µUI/ml. Les anticorps anti TPO étaient très élevés chez tous nos patients avec une moyenne de 200 UI/l.
A l’échographie cervicale, 38% avaient un goitre nodulaire et 20% une thyroïde augmentée de taille.
La thyroïdite d’Hashimoto était présente chez 11,3% de nos patients dans le cadre de PEA de type 2, et un cas de lymphome thyroïdien était associé.
Discussion
La thyroïdite de Hashimoto est une thyroïdite chronique auto-immune, elle est la conséquence d’une rupture de la tolérance centrale et périphérique du fait de facteurs génétiques et environnementaux. Elle survient chez la femme entre 30 et 60 ans.
L’auteur n’a pas transmis de déclaration de conflit d’intérêt.