Cellules iPS : modèle génétique d’étude de l’infertilité
L. Tosca*a (Dr)
a AP-HP, Service d'Histologie, Embryologie et Cytogénétique, Hôpitaux Universitaires Paris-Sud, Hôpital Antoine Béclère, Clamart, FRANCE
* lucie.tosca@aphp.fr
Les cellules pluripotentes induites (iPS), mises au point par reprogrammation cellulaire chez la souris puis chez l’Homme, sont capables de se renouveler indéfiniment et de se différencier, en réponse à un signal exogène, en tout type de cellules issues des trois feuillets embryonnaires, ectoblaste, entoblaste et mésoblaste. Leur facilité d’accès, leur quantité illimitée et leur potentiel de différenciation offrent de nombreuses perspectives dont la modélisation de nombreuses pathologies.
L’infertilité est un problème de santé publique majeur concernant 10 à 15% des couples en âge de concevoir. L’infertilité a une origine masculine dans près de la moitié des cas. De nombreux cas d’infertilité masculine ont encore une origine idiopathique, néanmoins une anomalie génétique pourrait être mise en évidence. Notre connaissance des gènes responsables de l’infertilité masculine reste en effet partielle. Nous décrivons la génération d’une lignée iPS humaine à partir des cellules sanguines d’un patient atteint d’azoospermie non-obstructive et porteur d’un remaniement chromosomique complexe. Nous discuterons pourquoi une telle lignée représente un modèle génétique de choix d’étude de l’infertilité masculine et nous évoquerons les perspectives de recherche qui s’ouvrent à ce travail.
L’auteur n’a pas transmis de déclaration de conflit d’intérêt.