Insulinothérapie et diabète type 2
E. El Feleh*a (Dr), N. Bchira (Dr), C. Zouaouia (Dr), S. Mahjoubia (Dr), A. Jaidanea (Dr), H. Ouertania (Pr)
a service d'endocrinologie hôpital militaire principal d'instruction de tunis, Tunis, TUNISIE
* elfeleh_emna@hotmail.com
Introduction :
L’évolution naturelle du diabète de type 2(DT2) est caractérisée par une aggravation progressive du déficit de l’insulinosécrétion. Le but de cette étude est de préciser le profil clinique des patients DT2 au moment de l’instauration de l’insuline ainsi que les modalités de l’insulinothérapie.
Méthodes :
Il s’agit d’une étude rétrospective incluant 80 patients DT2 mis sous insulinothérapie définitive devant l’échec des anti-diabètiques oraux.
Résultats :
Les patients inclus étaient dans 72.5% des cas de sexe féminin. Au moment de l’initiation de l’insuline, l’âge moyen des patients était 52,6 ± 8,4 ans, l’ancienneté du diabète 10,2±6,6 ans, la glycémie à jeun moyenne 16,4±4,2 mmol/l, l’HbA1c moyenne 10,4 ± 2.1 %, l’IMC moyen 28,3±5,7 kg/m2.Soixante-douze pourcent des patients étaient sous bithérapie, le reste sous trithérapie.
Durant l’évolution de leur diabète, soixante-trois pourcent des patients avaient maigri.La moyenne de cette perte de poids était de 8,2±4.3 kg. Soixante-huit pourcent des patients étaient au stade de complications dégénératives.L’hypertension artérielle était présente dans 48% des cas et la dyslipidémie dans 31% des cas.
Les schémas insuliniques utilisés étaient bed time, basal et basal bolus dans 34, 40 et 26% des cas, respectivement. La dose moyenne d’insuline était 0,32± 0,12 UI/kg/j.Vingt-deux pourcent des patients recevaient des analogues d’insuline.
Conclusion
Dans notre travail, l’initiation de l’insuline est tardive et se fait à un stade avancé et compliqué du diabète. Cela explique les recommandations actuelles à instaurer plus précocement une insulinothérapie pour préserver le capital insulinosécrétoire résiduel.
L’auteur n’a pas transmis de déclaration de conflit d’intérêt.