Diabète insipide central : étude descriptive à propos de 15 cas
W. Safi*a (Dr), M. Elleucha (Dr), F. Hadjkacema (Dr), H. Elfkiha (Dr), D. Ghorbela (Dr), M. Mnifa (Pr), N. Charfia (Pr), M. Abida (Pr)
a CHU Hedi chaker, Sfax, TUNISIE
* wajdisafi.zz@gmail.com
Objectif : Dans ce travail nous discuterons les caractéristiques cliniquo- biologiques ainsi que bilan étiologique de diabète insipide central (DIC).
Patients et méthodes : Etude rétrospective portant sur 15 patients ayant un DIC confirmé par un test de restriction hydrique et test au desmopressine positif.
Résultats : L’âge moyen de diagnostic était de 23 ans, nos patients étaient repartis en 10 femmes et 5 hommes. Le motif de consultation était un SPUPD dans 11 cas ; un syndrome tumorale hypophysaire dans 3 cas ; un retard staturo- pondéral dans un cas. L’IRM a confirmé : 5 cas de craniopharyngiome ; 2 cas de micro adénome à prolactine ; 1 cas de tuberculose sellaire. Le DIC était secondaire à un traumatisme crânien dans 1 cas, iatrogène dans un autre cas et idiopathique dans les 5 cas restants. Dans les formes idiopathiques aucun retentissement sur l’axe hypothalamo-hypophysaire n’a été objectivé, dans les autres cas où l’atteinte était secondaire on a objectivé 7 cas d’insuffisance thyréotrope, 6 cas d’insuffisance gonadotrope, 6 cas d’insuffisance corticotrope et 1 cas de déficit somatotrope.
Conclusion : Le DIC est une pathologie rare, qui doit impérativement déclencher une enquête étiologique soigneuse où l’IRM tient une place essentielle, dans l’hypothèse d’une lésion tumorale de la région sellaire ou hypothalamique. Les patients ayant un DIC dont l’étiologie est indéterminée nécessitent une surveillance stricte au long cours afin de détecter à temps une lésion curable.
L’auteur n’a pas transmis de déclaration de conflit d’intérêt.