Prévalence des maladies auto-immunes au cours des hypothyroïdies
L. Belhadj*a (Dr), S. Toujania (Dr), M. Somaïa (Dr), A. El Ounia (Dr), T. Larbia (Dr), S. Hamzaouia (Dr), K. Bousslemaa (Dr), S. Mrada (Dr)
a Service de Médecine interne, Hôpital Mongi Slim, Tunis, TUNISIE
* leila.bh222@gmail.com
Introduction
L’association des dysthyroidies aux maladies auto-immunes (MAI) a souvent été rapportée mais la fréquence réelle de ces associations reste mal connue. L’objectif de notre travail est d’étudier les différentes maladies auto immunes associées à l’hypothyroidie dans un service de médecine interne.
Patients et méthodes
Etude rétrospective portant sur les dossiers des patients hospitalisés au service de médecine interne durant la période allant de 2010 à 2016 pour une hypothyroïdie associée ou non à une ou plusieurs MAI.
Résultats
Quarante patients ayant une hypothyroïdie ont été colligés (toutes étiologies confondues) répartis en 2 hommes et 38 femmes avec un âge moyen de 53,75 ans. L’hypothyroïdie était d’origine auto-immune dans 7 cas (17,5%) et associée à une autre MAI dans 5 cas (71%) tandis que les hypothyroïdies d’autres origines étaient associées à une MAI dans 10 cas (30,3%) (p=0,055).
Les MAI associées étaient un lupus érythémateux systémique (n=2), un syndrome de Sjögren (n=2), une polyarthrite rhumatoïde (n=1), une sclérodermie systémique (n=2), une sclérodermie de Buschke (n=1), une anémie de Biermer (n=2), une myosite (n=1), un syndrome de Sneddon (n=1). Deux patients avaient un syndrome auto-immun multiple type 1.
Discussion
Dans notre série, l’association des MAI à l’hypothyroïdie semble être fréquente ce qui peut être expliqué en partie par le biais de sélection.
L’auteur n’a pas transmis de déclaration de conflit d’intérêt.