Corrélation entre les paramètres anthropométriques et la cortisolémie au cours de l’hypothyroïdie primaire.
N. Maouche*a (Dr), D. Meskineb (Pr), EA. Koceira (Pr)
a Equipe de Bioénergétique et Métabolisme Intermédiaire, LBPO/FSB/USTHB., Alger, ALGÉRIE ; b Service d’Endocrinologie, EPH de Bologhine., Alger, ALGÉRIE
* naimamaouche@yahoo.fr
Introduction et objectifs : Parmi les signes clinique de l’hypothyroïdie primaire (HP), la prise de poids. Le diagnostic de cet excès est basé sur le calcul de l’indice de masse corporel (IMC) et la mesure du tour de taille (TT). D’autre part, cette surcharge pondérale est associée avec l’hypercortisolémie. Dans ce contexte, l’objectif de ce travail réside sur l’évaluation de la cortisolémie au cours de l’HP. Une étude de corrélation entre les paramètres anthropométriques et le cortisol a été effectuée.
Patients et méthodes : Nous avons recruté 65 patients adultes hommes et femmes avec HP et 55 sujets sains (groupe témoin). Chez l’ensemble des sujets nous avons évalué le statut anthropométrique (IMC et TT) et le statut hormonal (dosage de TSH, de FT4 et du cortisol).
Résultats : le groupe HP révèle respectivement, une augmentation hautement significative des valeurs anthropométriques (IMC et TT) et une élévation significative de 25% de la cortisolémie, qui reste dans la fourchette des normes usuelles. Le test de Pearson montre l’existence d’une corrélation positive et significative entre la cortisolémie et le TT (r = 0,53 ; *p< 0,05).
Conclusion : il ressort de ce travail que le groupe HP se caractérise par la présence d’une obésité abdominale associée à une élévation modérée du cortisol. Ces données nous permettent de penser qu’il pourrait y avoir une sécrétion supplémentaire, non soumise à la régulation de l’axe corticotrope. Cette 2ème source de cortisol semble avoir lieu dans le tissu adipeux.
L’auteur n’a pas transmis de déclaration de conflit d’intérêt.