Prise en charge de l’insulinome malin : approche multimodale et nouvelles thérapeutiques
P. Baltzinger*a (M.), E. Fasciglionea (Mlle), MC. Dalmasa (Dr), MC. Taqueta (Dr), M. Gregetb (Dr), F. Lucaa (Dr), P. Bachellierc (Pr), JE. Kurtzd (Pr), B. Goichota (Pr)
a Service de médecine interne, endocrinologie ; Hôpital de Hautepierre ; CHU de STRASBOURG, Strasbourg, FRANCE ; b Service de radiologie interventionnelle ; Hôpital de Hautepierre ; CHU de STRASBOURG, Strasbourg, FRANCE ; c Service de chirurgie générale hépatique, endocrinenne et transplantation ; Hôpital de Hautepierre ; CHU de STRASBOURG, Strasbourg, FRANCE ; d Service d'onco-hématologie ; Hôpital de Hautepierre ; CHU de STRASBOURG, Strasbourg, FRANCE
* philippe.baltzinger@chru-strasbourg.fr
Introduction : L’insulinome malin (IM) est une tumeur neuro endocrine (TNE) pancréatique rare. Sa prise en charge reste le plus souvent palliative mais de nouvelles thérapeutiques sont proposés et intégrés au sein d’une approche multi modale. Nous analysons les stratégies suivies chez 6 patients du CHU de STRASBOURG.
Observation : 6 patients (3F : 3H) ont été suivis pour IM entre 2004 et 2017. La moyenne d’âge au diagnostic de TNE était de 62,6 ans. 3 tumeurs étaient fonctionnelles d’emblées, 3 après 3, 4 et 9 ans d’évolution. Les stades selon OMS se répartissait tel que : 1xG3 ; 4xG2 ; 1xG1. Le traitement a consisté en une résection du primitif pour 2/6, une chimiothérapie d’emblée pour 1/6, du diazoxide pour 6/6, un analogue de la somatostatine pour 5/6, de l’évérolimus pour 6/6, du sutent pour 2/6. 2/6 patients ont bénéficié d’une radiothérapie métabolique (1 et 3 cures), 4/6 d’une chimioembolisation (2x1 cure et 2x2 cures). 3 patients ont bénéficié d’un traitement par Interferon-alfa. 4 patients sont décédés avec une survie globale moyenne (min-max) de 2,46 ans (1,54 - 3,49) après le diagnostic de l’insulinome.
Discussion : la mise à disposition de nouvelles molécules et une approche multimodale visant simultanément un contrôle sécrétoire et une réduction tumorale par des moyens médicamenteux, chirurgicaux, interventionnels et de médecine nucléaire devrait permettre une amélioration notable de la qualité et de l’espérance de vie de nos patients.
L’auteur n’a pas transmis de déclaration de conflit d’intérêt.