Impact du neuromonitoring des nerfs récurrents sur la fréquence des paralysies récurrentielles après thyroïdectomie totale. Résultats d’une étude prospective multicentrique.
C. Blanchard*a (Dr), C. Caillarda (Dr), F. Pattoub (Pr), L. Brunaudc (Pr), A. Hamyd (Pr), M. Dahane (Dr), M. Pradesf (M.), M. Mathonnetg (Pr), G. Landecyh (Dr), HP. Dernisi (Dr), JC. Lifantej (Pr), F. Sebagk (Pr), F. Jegouxl (Pr), E. Babinm (Dr), A. Bizonn (Dr), L. Espitaliero (Dr), I. Durand-Zaleskip (Pr), C. Volteauq (Mme), E. Miralliéa (Pr)
a Clinique de Chirurgie Digestive et Endocrinienne-CHU de Nantes, Nantes, FRANCE ; b CHU Lille, Université de Lille, Chirurgie Générale et Endocrinienne, Lille, FRANCE ; c CHU Nancy - Hôpital de Brabois, Service de Chirurgie Digestive, Hépato-Biliaire, et Endocrinienne, Nancy, FRANCE ; d CHU Angers, Chirurgie Digestive et Endocrinienne, Angers, FRANCE ; e CHU de Toulouse - Hôpital Larrey, Chirurgie Thoracique, Pôle Voies Respiratoires, Toulouse, FRANCE ; f CHU Saint-Etienne - Hôpital Nord, ORL et Chirurgie Cervico-Faciale et Plastique, Saint Etienne, FRANCE ; g CHU de Limoges - Hôpital Dupuytren, Chirurgie Digestive, Générale et Endocrinienne, Limoges, FRANCE ; h CHU de Besançon - Hôpital Jean Minjoz, Chirurgie Digestive, Besançon, FRANCE ; i Centre Hospitalier du Mans, Service ORL et Chirurgie Cervico-Faciale, Le Mans, FRANCE ; j Centre Hospitalier Lyon-Sud, Chirurgie Générale, Endocrinienne, Digestive et Thoracique,, Lyon, FRANCE ; k AP-HM - Hôpital de La Conception, Chirurgie Générale, Marseille, FRANCE ; l CHU de Rennes - Hôpital Pontchaillou, Service ORL et Chirurgie Maxillo-Faciale, Rennes, FRANCE ; m CHU de Caen, ORL et Chirurgie Cervico-Faciale, Caen, FRANCE ; n CHU d’Angers, ORL et Chirurgie Cervico-Faciale, Angers, FRANCE ; o CHU de Nantes, Service ORL, Nantes, FRANCE ; p AP HP URCEco île-de-France, hôpital de l’Hôtel-Dieu, Paris, FRANCE ; q DRCI, département Promotion, Nantes, FRANCE
* claire.blanchard@chu-nantes.fr
Introduction :
Les paralysies récurrentielles (PR) sont retrouvées chez 3% des patients après thyroïdectomie. L’utilisation du neuromonitoring (NIM) des nerfs récurrents se généralise. Le but de notre travail était d’évaluer l’impact du NM sur le taux de PR après thyroïdectomie.
Méthodes :
Cette étude prospective, multicentrique compare les taux de PR après thyroïdectomie totale avec ou sans NIM. Les patients ont eu une laryngoscopie postopératoire systématique.
Résultats :
Parmi les 1328 patients inclus, 807 (60,8%) ont été opérés avec le NIM et 521 sans NIM. En postopératoire, 131 (9,93%) ont présenté une PR. Dans le groupe NIM, 69 (8,6%) avaient une PR ; 38 avaient une PR partielle (4,7%) et 31 (3,8%) une complète. Dans le groupe sans NIM, 62 (12,1%) avaient une PR ; 38 (7,4%) une PR partielle et 24 (4,7%) une complète. Cette différence était significative en analyse univariée (OR:0,68, IC95% : 0,47;0,98, p=0,003). La différence n’était plus significative en analyse multivariée (OR:0,74, IC95% : 0,47;1,17, p=0,19). Les sensibilité, spécificité, valeur prédictives positive et négative étaient respectivement de 29%, 98%, 61% et 94%.
Conclusion :
Dans notre étude, le NIM ne permettait pas de diminuer significativement le taux de PR. Sa bonne spécificité permet de prévoir de façon fiable une bonne mobilité des cordes vocales.
L’auteur n’a pas transmis de déclaration de conflit d’intérêt.