Caractéristiques épidémiologiques et biologiques de l’hyperparathyroïdie chez une population tunisienne
D. Ben Sellem*a (Dr), F. Douba (Mlle)
a Université de Tunis El Manar, Faculté de Médecine de Tunis, Tunis, TUNISIE
* bensellem_dorra@yahoo.fr
Introduction : l’hyperparathyroïdie (HPT) est une pathologie des glandes parathyroïdes qui provoque une hypersécrétion de la parathormone (PTH). Cette maladie concerne essentiellement les femmes post-ménopausées.
Le but de ce travail est de relever les caractéristiques épidémiologiques et biologiques de cette pathologie.
Patients et méthodes : nous avons réalisé une étude rétrospective, entre janvier 2011 et décembre 2015. Au total 309 patients présentant une hyperparathyroïdie confirmée biologiquement ont été inclus. Les données épidémiologiques et biologiques ont été relevées.
Résultats : l’âge moyen de nos patients était de 54 +/- 14,85 ans avec des extrêmes allant de 1,5 à 92 ans. Une nette prédominance féminine a été notée avec 223 femmes et 86 hommes, soit un sexe ratio F/H de 2,6. L’HPT était primaire dans 73,79% des cas et secondaire chez 26,21% des patients. Le taux moyen de PTH était de 710,69 ± 727,87 pg/ml. Il était de 391,97 ± 1205 pg/ml en cas d’HPT primaire et de 1275,32 1949 pg/ml en cas d’HPT secondaire. En cas d’HPT primaire, la calcémie était élevée dans 69,56% des cas et normale dans 30,44% des cas. Elle était diminuée dans 64,70% des cas, en cas d’HPT secondaire. La phosphatémie était diminuée dans 59,37% des cas, en cas d’HPT primaire et augmentée dans 85,71% des cas en cas d’HPT secondaire.
Discussion : l’HPT est une pathologie de la femme adulte. Le diagnostic est biologique. Son traitement est souvent chirurgical.
L’auteur n’a pas transmis de déclaration de conflit d’intérêt.