Etude des actions respectives des effets nucléaires et membranaires du Récepteur des Oestrogènes ERα pour le contrôle de la fertilité
M. Adlanmerinia (Dr), F. Boudoua (M.), I. Raymond-Letronb (Dr), JM. Foidartc (Pr), JF. Arnala (Pr), C. Cornild (Dr), F. Lenfant*a (Dr)
a INSERM U1048, Toulouse, FRANCE ; b ENVT, Toulouse, FRANCE ; c ENVT, Giga-Cancer-Université De Liège, BELGIQUE ; d Université de Liège, Liège, BELGIQUE
* francoise.lenfant@inserm.fr
Le 17β-oestradiol (E2) est une hormone sexuelle féminine ayant un rôle majeur dans les fonctions de reproduction, agissant au niveau de l’axe hypothalamo-hypophysaire gonadique sur le Récepteur des Oestrogènes ERα, contrôlant ainsi finement les différentes phases du développement du follicule ovarien au cours du cycle oestral. Un déréglement des ces nombreux effets entraîne de l’infertilité féminine, pouvant être associée au syndrome des ovaires polykystiques. Une meilleure compréhension de l’action d’ERα au niveau de l'axe hypothalamo-hypophysaire-gonadique est donc nécessaire pour développer des nouveaux traitements contre l’infertilité.
Le récepteur ERα agit de manière classique, au niveau du noyau comme facteur de transcription, mais une fraction d’ERα est aussi exprimée à la membrane permettant une signalisation rapide des oestrogènes. Au laboratoire, nous disposons de deux modèles de souris respectivement invalidées pour les fonctions nucléaires et membranaires de l’E2, à savoir une souris ERa-C451A muté sur le site de palmitoylation qui permet l’adressage membranaire, et une souris ERα-AF2° ou la fonction de transactivation AF-2 d'ERa (ERα-AF2°) a été délétée aboutissant à l’absence d’effet nucléaire d’ERα. Les deux modèles de souris sont stériles avec des phénotypes reproductifs distincts.
Dans ces modèles murins, nous analysons i) la fonction ovarienne après greffe orthotopique, mais aussi 2) l’effet bimodal de l’E2 sur le rétrocontrôle positif et négatif pour la sécrétion de GnRH/LH.
Les résultats indiquent que la signalisation ERα nucléaire et membranaire a des rôles spécifiques dans le contrôle central de la fertilité féminine, permettant d’envisager de cibler différemment ces différentes voies d’un point de vue thérapeutique.
L’auteur n’a pas transmis de déclaration de conflit d’intérêt.