Les Phéochromocytomes : série de 47 cas
S. Bellouk*a (Dr), S. El Azizb (Pr), A. Chadlia (Pr)
a Service d'Endocrinologie et Maladies Métaboliques-CHU Ibn Rochd- Laboratoire Neurosciences et Santé Mentale., Casablanca, MAROC ; b Service d'Endocrinologie et Maladies Métaboliques-CHU Ibn Rochd- Laboratoire de Neurosciences et santé mentale, Casablanca, MAROC
* bellouksakina@gmail.com
Introduction: Le phéochromocytome est une tumeur rare, souvent bénigne, mais grave de part de ses complications cardiovasculaires. Sa prise en charge reste difficile.
Matériels et Méthodes: Étude transversale incluant 47 cas de phéochromocytomes colligés au sein de notre unité entre 1996-2017
Résultats: L’âge moyen était de 38 ans (18-70), avec un sex-ratio = 1. Le phéochromocytome était sporadique chez 22 patients et familiale chez 15 patients. Les circonstances de découverte étaient : HTA dans 56 % des cas, triade de Ménard dans 37 % des cas, bilan d’incidentalome surrénalien dans 24 % et lors d’une enquête familiale chez 5 cas avec 2 cas de phèochromocytomes extra-surrénaliens (vésical et rétro péritonéal). Les complications étaient principalement cardiovasculaires (35 % cas), ophtalmologiques chez 10% des patients. L’enquête génétique a trouvé 6 patients de NEM2A, 4 patients ayant une Neurofibromatose de Recklinghausen, 5 patients ayant un von Hippel-Lindau. La prise en charge thérapeutique était médicochirurgicale avec le recours aux antihypertenseurs (1-4 molécules) associé à l’exérèse chirurgicale chez 87 % des patients, sauf 3 cas de tumeurs inextirpables et 2 cas de refus de la chirurgie. Dans 10% des cas la tumeur était maligne. L’évolution fut marquée par une guérison chez 86% cas, une persistance de l’HTA chez 7 cas et un décès on post opératoire chez 4 cas.
Conclusion : Nos résultats illustrent la fréquence de la forme familiale, le retard diagnostic au stade de complications, ce qui rend la prise en charge plus difficile
L’auteur n’a pas transmis de déclaration de conflit d’intérêt.